De quoi votre chien a-t-il peur ?

Et si vous faisiez un de ces bruits qui l'effraie dans la maison, sans échappatoire possible ?

Là il verrait bien que le ciel ne lui tombe pas sur la tête

Alors la fanfare ça va être difficile, mais un pétard, c'est faisable non ?

Il va me « peter» une crise cardiaque! Je ne pense pas que cela va le désensibiliser au contraire!

Une chaise pliante qui était juste adossée contre un mur, pas dépliée lui ai tombé presque dessus une fois, depuis, il la contourne et dès qu'il me voit ne serait-ce que la toucher, il va se cacher sous les meubles ! (Étant donné la taille de mon chien il galère un peu à ce cacher d'ailleurs...!) :p

Une chaise pliante qui était juste adossée contre un mur, pas dépliée lui ai tombé presque dessus une fois, depuis, il la contourne et dès qu'il me voit ne serait-ce que la toucher, il va se cacher sous les meubles ! (Étant donné la taille de mon chien il galère un peu à ce cacher d'ailleurs...!) :p

Selon le degré d'intensité de la peur, et des problèmes que ça pose, et du profile du chien, et du profile de la maitresse, en date d'aujourd'hui j'ai l'impression qu'il oscillerait entre une désensibilisation systématique (soit ce que n'importe qui ferait) et / ou une immersion. Mais non, vous connaissant...

Si vous alliez le rencontrer à LA, avec ce soucis. Si vous partiez en ballade, à pieds ou à cheval, pour discuter de tout et rien, et de ce soucis. Il s'intéresserait énormément à vous, et adorerait vous voir évoluer avec Moumouth. Il ne sentirait pas d'urgence, et aimerait votre leadership. Il vous rappelerait ce que vous savez déjà probablement. Il aurait énormément confiance en vous.

La conclusion serait "vous savez, si vous voulez vraiment régler le problème, il faut y faire face. Soit qu'on le fait progressivement, soit qu'on immerge, mais on doit regarder le mal en face, et le vaincre ensemble. C'est votre rôle après tout. **Vous** savez que c'est innoffensif, pas lui. Votre rôle est de lui enseigner. Pour ça, pas de détour, faut sortir des objets qui recréent ces bruits, et le désensibiliser"

C'est en ça que Cesar se distingue énormément. Pour lui un cas n'est réglé, que lorsqu'on observe un changement à 180d, dans un contexte d'exposition maximal. Donc si en plus, vous faisiez l'objet d'un épisode, assurément la conclusion serait dans un vrai feu d'artifice, une foire à quelque part.

Mes méninges bossent en surtemps en ce moment. J'essaie de ne pas me tromper... Attends laissez voir...

Et bien non. Je crois pas qu'il utiliserait de technique autre que la combinaison "correction" (carrément, mais bon c'est qu'il n'a pas une boite à outils très variée) / renforcement positif pour le guider dans sa désensibilisation.

Alors selon moi. Il s'assurerait que vous savez corriger Moumouth. La correction à son sens, = la distraction pour bien des gens. Ça a le même but. Mais dans son cas, c'est connecté avec la réalité. C'est une communication la plus pure possible. C'est pas indirect. On distrait pas avec des friandises. On passe pas par 4 chemins. On émet un son juste au bon moment. Tout est une question d'intensité (qui doit être la plus faible possible, mais assez intense pour faire le boulot) et surtout, de synchronisme.

Et donc là à moi d'extrapoler un peu. Je vais vous dire comment "je" procéderais, inspiré des travaux de Millan.

D'abord, il faut être 2. Un tireur, et vous. Pas le choix.

La progression s'observe dans la distance (qui sépare le tireur du Moumouth) et la quantité de coups de feu.

On parle d'un pistolet de départ, balles à blanc.

Mon ingrédient (j'ignore si Cesar procéderait ainsi). Le tirer doit absolument émettre un bruit, avant de tirer.

Ce bruit, vous devez pouvoir l'entendre.

Au premier coup de feu, ce bruit n'est pas associé. Donc ça prend Moumouth par surprise, faudra réparer les pots cassés. Le tireur doit donc être très loin, à au moins 100M

Ce tireur idéalement, est quelqu'un qu'il connait déjà (car on veut pas le désensibiliser aux étrangers, mais bien aux bruits).

Dès que l'association est faite entre le bruit produit avant le tir, et le coup de feu lui même, là le boulot commence.

Dès que vous entendez le bruit annonciateur, vous avez du boulot. Vous devez le corriger, le convaincre de vous faire confiance. Arrangez-vous. Vous savez lui parler. Les détails sont pas importants.

Quand vous sentez que cette distance, et ce nombre de coups de feu /min est bien intégrer. On peut réduire la distance et augmenter le nombre de coups de feu.

L'objectif. Est de pouvoir s'approcher en marchant avec Moumouth, en passant carrément à côté du tireur en train de vider son chargeur, sans que Moumouth ne bronche.

Évidemment, c'est pas un feu d'artifice. Mais le moment venu, votre canal de communication est ouvert. Vous savez adresser cette situation. Le moment venu, même si le stimulus est différent, vous saurez le ramener avec vous.

C'est à peu près ce que ferait Millan.

Et donc la principale différence, avec le reste du monde, est philosophique. Pour lui, votre communication doit être la plus franche, directe, sans détour possible. Qu'importe votre façon de le calmer, ça doit fonctionner. Si il panique pour rien, on lui dit panique pas. Ça revient à lui dire non, au moment où il allait paniquer.

C'est là qu'il largue 99.9% des éducateurs, et un bon % de comportementalistes. Selon lui, dire non à un Mastiff sur le point de paniquer, est normal, productif, respectueux, etc. Il croit le chien capable de comprendre, que vous n'êtes pas en train de le punir. Il croit votre relation certainement capable de tenir bon, dans la petite confusion que les exercices créeront. Il mise sur le fait que vous soyez le chef de ce chien. Pour lui ce concept est loin d'être péjoratif. Cet individu (Moumouth) a peur pour rien. Ça prend un chef en qui il a confiance, pour lui faire comprendre qu'il n'y a rien à craindre.

Il croit le chien domestique, notre compagnon de vie, capable de ce genre de communications. Et je le crois aussi.

Bon ceci dit ça empêche pas de profiter de ce que le béhaviorisme peut offrir de mieux pour ce genre de situation. Cette notion selon laquelle il est bcp plus facile de construire sur du succès, que sur des échecs, on peut également en tenir compte, d'où l'importance d'éloigner considérablement le tireur au début.

Là où on doit demeurer critique à l'égard des travaux de Millan, c'est le côté spectacle, c-a-d les décisons qu'il ne prend peut-être même pas lui-même. 200m le tireur au début, ce serait peut-être mieux (plus respectueux, surtout si la peur est très profonde). Quitte à retrancher 50m à chaque étape pour pas y passer la journée non plus.

À vue de nez, je dirais 2 séance, peut-être 3 et c'est réglé. Et lorsqu'il se comporte bien, vous l'embrassez presque sur la bouche. C'est magique vous savez? C'est pas banal. C'est une grosse peur. Il la combat, sous vos yeux. Vous lui demandez de pas s'inquiéter, il vous fait confiance. Le bonheur doit vous traverser des cheveux aux orteils.

Et à la finale, tout ça n'aura été qu'un "prétexte", pour quelque chose de beaucoup plus grand. C'est à dire cette traversée d'émotions fortes. On s'en fiche des pétards, à côté de l'impact de gagner sur ses peurs.

Si vous permettez (avez vous vraiment le choix? lol)

Ma petite sauce personnelle...

Ce son annonciateur. Je pousserais le concept. Vous devriez le produire, et ça devrait être un mot. Artifissssssssssssssssssce. Donc artifice prononcé avec bcp de sssssssssss. Il doit apprendre ce qu'est ce mot. Au départ, il 'appréhendra. Normal, ok, c'est ce qu'on veut. Mais le fait que vous l'annonciez, lui permet de l'anticiper, et vous de distraire (d'être prête à le faire) et ensuite à récompenser.

La beauté ensuite, c'est que lorsque vous êtes seule avec lui, vous pouvez prononcer ce mot, mais sans bouboum. Vous pouvez dire BOU'M après avoir prononcé ce mot. L'habituer sans même avoir de pistolet. Banaliser. Glisser ce mot dans une conversation. Dire artifice et lui montrer le pistolet sans balle. Sans tirer. Et le jour où vous approchez d'Un feu d'artifice, là vous pouvez le prévenir. Il appréciera.

Avec ce principe, vous diminuez un des plus gros problème en lien avec cette peur là, c'est l'effet de surprise. Si ça joue un gros rôle dans sa peur, le fait de ne pas pouvoir anticipBANG! (ah bordl mais c'est quoi cette galère?$*@*#)

La communication la communication, c'est ce que je choisis, avec un souçon de conditionnement au besoin, et une tonne de R+ pour caresser l'âme.

Je préfère commettre l'erreur de considérer le chien plus intelligent, plutôt que de le considérer moins intelligent qu'il ne l'est en réalité.

Ça c'est l'immersion. Ça fonctionne dans bien des cas, mais faut que le manieur ou le leader porte ça en lui, soit prêt à aller jusqu'au bout, et en effet des problèmes de santé ne sont pas à exclure.

J'adore cette solution, mais probablement juste une fois les autres mesures mises en place, la plus importante étant de pouvoir l'avertir, et qu'il comprenne donc ce que cet avertissement signifie.

Aucun rapport avec la peur, mais

Au début que j'étais venue vivre chez ma mère malade , avec passages d'infirmières kiné etc, Elastic crisait à chaque nouvelle arrivée dans la maison. Et un soir devant la télé, la voilà qui sort d'un demi sommeil et se met à aboyer furieusement en entendant dans un film quelqu'un dire le mot "bonjour". Moi en fait j'étais morte de rire, je me suis mise à dire plein de fois "bonjour", provoquant des crises de rage à chaque fois, 10 fois, 20 fois, et puis à la longue elle s'est lassée et a cessé de réagir à ce mot.