Ce n'est pas tant un a priori sur la race qu'un constat par rapport au comportement du chien.
Ce genre de jeunes chiens, probablement croisé chasse mais à la limite on s'en fou, hyper sociable et ayant du mal à canaliser ses émotions et à se concentrer sur son maître, j'en vois un paquet sur mes groupes de balade.
Je crois qu'il y a un équilibre à trouver entre leur besoin (réel) de socialisation, de dépense physique, et l'apprentissage du calme, de la frustration, le centrage sur le maître.
Mais ce ne sont vraiment pas des chiens que je couperais, pendant une certaine durée, de tout contact social canin, en espérant un meilleur centrage sur le maître. Je crois vraiment qu'il en souffrirait. Il y a juste un équilibre à trouver.
"Un simple constat, les chiens ayant peu de contacts avec des congénères, qui n'ont pas à subir journalièrement ces tensions sont généralement hyper sociables pour la simple et bonne raison qu'ils ont ouvert les yeux entourés de chiens et qu'il savent différencier un chat d'un chien."
C'est quand même très loin d'être vrai !
Et pas un risque que je prendrais. Si certains chiens peuvent demeurer sociables malgré le faible nombre des situations de socialisation, c'est quand même loin d'être une généralité.
Le conseil de socialiser son chiot dès le plus jeune âge, c'est un principe de précaution. Là où je te rejoins, c'est que le fait que ça devienne une obsession est probablement très lié au mode de vie citadin de plus en plus de chiens. Avoir un chien qui manque de sociabilité, c'est chiant, mais plus encore en ville qu'en campagne. Sur les lieux de balade où je peux lâcher mes chiens, ce n'est pas rare de croiser 10, voir 20 chiens, sur une sortie de 2h, la plupart lâchés. Avoir des chiens sociables, dans ce contexte, est indispensable.
Ca commence à mon avis par le choix de la race. Mais ensuite, oui, ça passe par ce que tu appelles cette "socialisation forcée", qui n'a effectivement rien de naturel, mais me semble indispensable quand on habite en ville et qu'on a besoin d'avoir un chien plus sociable, plus tolérant, que ce que sa nature réelle pourrait l'amener à être. Ce n'est pas parce que ce n'est pas "naturel" que ça va induire une souffrance, du stress, un déséquilibre, si c'est bien fait.
Bien fait, ça fonctionne. J'ai des chiens très tolérants, que je peux laisser interagir avec les chiens inconnus croisés en balade, avec une confiance presque absolue.
Et c'est, à mon sens, une conséquence de leur "socialisation forcée", et non simplement une question de nature. Mais pour que ça marche, cette "socialisation forcée" doit être faite intelligemment, et c'est trop rarement le cas. C'est en effet bien plus compliqué que de balancer un chiot dans un parc à chiot, et les erreurs en la matière se payent vite, j'en ai moi même fait un paquet.