Un homme condamné à deux ans de prison ferme, entre autres pour torture sur son chien
LEMONDE.FR avec AFP | 06.03.12 | 16h54
Un homme a été condamné à deux ans de prison ferme lundi 5 mars par le tribunal correctionnel d'Arras, notamment pour acte de cruauté envers son animal domestique, un chiot de 4 mois qu'il avait égorgé pour éviter de payer des frais de vétérinaire, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Il était poursuivi pour trois chefs d'accusation impliquant de la violence, notamment envers sa concubine, qui a bénéficié d'une interruption temporaire de travail (ITT) de quatre jours, et contre ses trois enfants mineurs de moins de 15 ans, sans ITT. Il était aussi accusé de sévices graves ou actes de cruauté envers un animal domestique apprivoisé ou captif.
L'homme avait jeté au sol le chiot dans un moment d'énervement, lui cassant la patte. Le prévenu a d'abord accusé son fils avant de reconnaître ces premiers faits, selon le compte rendu de l'avocat de l'Association Stéphane Lamart, une association de défense des animaux qui s'était portée partie civile. Dans un deuxième temps, pour éviter de payer la facture du vétérinaire qui voulait opérer le chien, il a décidé de tuer l'animal.
Il a alors entrepris d'égorger le chiot, qui était encore vivant, et de récupérer la puce d'identification de l'animal pour qu'il ne soit pas reconnu, le mutilant ainsi au niveau du cou. L'homme a enfin demandé à sa compagne de déposer le cadavre, mis dans un sac poubelle, sur le parking d'un magasin.
Présenté en comparution immédiate à la fin février, l'homme, déjà incarcéré, est retourné en prison. Dans le cadre de la procédure civile, plusieurs associations qui s'étaient portées partie civile ont obtenu quelques centaines d'euros de dédommagement, tout comme la compagne de l'individu. L'auteur des maltraitances, lui, s'est vu interdire de manière définitive la détention d'un chien ou d'un animal domestique.