Chienne trop agressive avec inconnus

Sauf que quand le prof punit l'élève qui lui répond au lieu de s'y intéresser, il ne se rend pas compte que c'est lui qui a fait perdre le goût des études à l'élève, et que + il le punit + l'élève perd le goût des études, que l'élève lui reprochera ensuite l'échec de sa scolarité car il aura été un très mauvais prof; ou pire en agissant comme ça le prof ne se rend pas compte qu'en fait l'élève souffre d'hyperactivité avec déficit de l'attention, ou de dyslexie, ou d'un léger autisme... juste par qu'il était + préoccupé par le "manque de respect" de l'élève et comment marquer son autorité par rapport à ça, que par l'élève en question et ce qui pouvait bien causer ce "manque de respect", et donc la scolarité de l'élève était d'avance vouée à l'échec, mais pas forcément parce que c'était dans la "nature" de l'élève d'embêter son prof et de chahuter avec ses camarades... 🙄

Si tu vois ce que je veux dire, transpose-le maintenant au chien, car le parallèle marche dans les 2 sens sur ce coup-là. 😌

Et Solenneb, en tout cas je dois avoir une meilleure connexion avec les chevaux qu'avec les chiens, ou alors j'ai eu de la chance avec les chevaux...

car nous avons grandi ensemble, nous nous sommes presque éduquées ensemble et jamais vu de comportement dangereux (sauf lors de chutes dont elles n'étaient jamais responsables)

Je vois bien ce que vous voulez dire cependant... mais je garderai toujours à l'esprit qu'il est bien plus facile de rendre un chien dangereux que de rendre un cheval dangereux.. je veux dire que pour le cheval ce sont de véritables erreurs, alors qu'un chien il suffit d'oublier quelque chose pour que sa perception de ce qui l'entoure change complètement..

À cheval, je n'ai jamais d'éperons ni d'enrenements (en même temps c'est loin d'être l'équitation et le matage du cheval qui m'intéresse), je n'ai jamais eu recours à de professionnel pour l'éducation, je monte à cru et souvent sans mors.. voila ce qui, avec mon expérience personnelle, me fait dire cela !

Après j'ai peut être eu de la chance dans leur nature, comme je n'en ai pas eu pour Jiota... Il y a vraiment beaucoup de paramètres qui rentrent en jeu

Et donc oui Be Cool je confirme que nous sommes dans l'éducation positive sur beaucoup de points, pour le coup !

Le système de récompense, elle le connaît bien plus que le système de punition qui n'a fait surface que dans les rares moments de détresse..

(d'ailleurs je rectifie, et c'est surtout sur les humains qu'elle gueule, moins sur les autres chiens..)

Mais merci pour ces conseils que je vais étudier, et en faire part à ma mère !

Vraiment très intéressant Energiesolaire, cette vision du "leadership".

J'ai cependant deux trois réactions : tout d'abord, et évidemment, nous n'avons absolument jamais puni ma chienne lorsqu'elle n'obéissait pas à un ordre que nous lui demandons car cela relève de la demande humaine et donc non de la volonté canine. Ce que nous réprimons, c'est sa volonté à elle, à attaquer les inconnus, humains et chiens.

Et aussi, nous l'avons punie lorsqu'elle a "rouspété" chiot... selon mes souvenirs, les profs n'apprécient pas non plus que les élèves leur répondent.. Parce que c'était pour nous une tentative de prise de leadership, comme l'élève essaie de prendre le dessus sur l'autorité du maître

Aussi, il ne faut pas croire que nous avons pratiqué le retournement comme une habitude, loin de là. C'étaient vraiment des cas exceptionnels ou son comportement était strictement inacceptable. Et cela fait partie de ce que certains éducateurs, meme positifs, nous ont appris car ils n'étaient pas radicalement positifs lorsqu'il s'agit d'un danger du chien envers un humain.

Cependant je suis bien d'accord qu'il existe d'autres solutions, mais pour ce qui est du passé et peut être meme de l'avenir, nous avons nous aussi des instincts qui nous dictent des choses, et dans dès situations critiques avec un chien qui a de la véritable agressivité dans les yeux, les pupilles dilatées, il est vraiment difficile de garder son sang froid, meme si c'est ce qu'on devrait faire...

C'est comme entre humains d'ailleurs... Si quelqu'un nous agresse, la raison nous dirait de s'enfuir pour aller porter plainte, mais dans le feu de l'action les choses sont bien différentes.

Donc oui il faut apprendre à maîtriser ses émotions. Mais encore une fois je vous rassure, c'est justement quand mes émotions sont à bloc à cause d'un chien potentiellement dangereux que je peux agir de la sorte. Jamais quand le chien est calme et heureusement, ça serait vraiment cruel

Les lions craignent les zèbres, et avec raison :)

J'oubliais, vous avez demandé conseil après tout.

Remplacez dominance par leadership. Oui, vous avez droit de vous sentir leader de cette chienne, de lui demander de se la fermer quand vous croisez d'autres chiens. Et ça, selon moi, ça devrait être le premier point à régler.

Pour ça, vous devez interrompre son désir d'aller vers. Pour ça, faut lire ce désir. Donc lorque vous marchez avec, et que vous voyez à l'avance ce chien qui approche, vous savez qu'elle réagira. Au moment où elle l'apperçoit et que son non verbal change, LÀ c'est le moment.

Sur une échelle de 1-10, où à 10 vous l'avez sur ses pattes arrières elle hurle elle grogne et tout? Vous DEVEZ l'interrompre à 3 ou 4. Coup de laisse + négation. Vous exigez un assis, calme. Pas de négociation. On se la ferme et c'est tout. Vous pouvez gronder un peu à ce moment, l'intimider un tantinet (pas trop). Comme quand on lève le ton sur un enfant, comme quand le loup **** un des siens car il a déconné.

Ça, c'est pas une question de dominance. C'est du leadership. Elle rouspettera (ne tentera pas de vous dominer). Elle a des instincts, et ses instincts l'amènent à avoir ce comportement.

Comme exercices, je propose la chose suivante. Marchez là, à la recherche d'autres chiens justement. Et tenez vous loin. Faites exprès pour garder une bonne distance. Elle sera plus facile à interrompre. Si vous pouvez obtenir un couchez, tant mieux. Ça prend un assis, ça c'est non négociable.

Parallèlement. Partout, à la maison, tout le temps, baissez le ton. Baissez le stress. Diminez le bruit. De cette façon, quand vous Levez le ton, ça a de l'impact. Si on crie toujours après un enfant, pour le gronder on doit crier encore plus fort. Et à un certain moment ça n'a plus de sens. Vous saisissez?

Plus on dit non tôt, moins on a besoin de crier. Tout est dans le timing. Essayez ça et revenir nous voir avec les progrès réalisés.

Peut-être un dernier truc. Les mots humains sont des sons pas toujours évident à percevoir pour le chien. Un HEP!! très sec, n'importe quoi peut agir comme interrupteur. Plus c'est sonore, plus c'est efficace. Non est un peu mou, même si je l'utilise avec un certain succès. La saccade dans la laisse sert à enseigner ce code. D'abord CODE ensuite saccade. Le but est d'éliminer la saccade le plus vite possible, pour ne dépendre que du code, et de votre énergie calme, mais autoritaire.

La dernière chose peut-être...

Je vois un certain intérêt, un bénéfice à "tenter de dominer" (façon de parler bien sûr) son chien. Je vois ça tout le temps. L'exemple d'une amie qui pèse environ 45kg, et qui a une malamute d'environ 45kg. Régulièrement, elle la couche sur le côté. Elle la force en soumission.

Le bienfait, même si c'est risqué, c'est que bon, elle affirme son leadership. Je ne recommande pas cette pratique, je ne la pratique certainement pas sur ma chienne (j'ai fait ça une seule fois à date, en collaboration avec une maitresse ayant perdu le contrôle de son caniche). Mais bon, ceux qui ont pris l'habitude de le faire, y a selon moi un léger bien fait. Y a un risque, la science l'a démontré.

Mais il faut comprendre les limites de ça. Le chien comprend à peu près rien. Il sait pas pourquoi on lui fait ça. Il sait pas pourquoi on met de la pression. Il ne s'asseoit pas plus rapidement sur demande, il ne revient pas plus rapidement au rappel. Si il est agressif par crainte ou insécurité (c'est souvent le cas), le forcer en soumission ne sert strictement à rien.

Bref, vraiment les vrais mots clés devraient être "compréhension", "éducation", et bien sûr un mode de vie sain, exercice physique et mental, discipline à la maison, mais enseignée le plus positivement possible. Le paradigme de dominance inspire souvent des gestes limites violents de la part des maîtres, que les chiens ne sont à peu près pas en mesure de piger.

Au sein d'un foyer, les choses sont très différentes.

Une hiérarchie de dominance est non applicable, lorsqu'une hiérarchie autre existe - souvent sous une forme bien plus fondamentale - laquelle obéit à ses propres règles et valeurs. Ah ah.

Très simple. C'est ce qui a fait reculer Mech dans ses théories chez le loup sauvage. Dès qu'ils ont découvert qu'une meute de loups est une cellule familale? Terminé. "Oui mais Charles ils ont des comport..." Nop. Terminé. Fini.

Car une hiérarchie de famille est en place. Elle obéit à ses règles, ses valeurs. La dominance n'y a plus sa place comme paradigme.

La dominance est une dissymétrie entre "2 organes pairs". Point. Pour changer ça, faut se faire élire comme linguiste, et proposer un changement de définition. Une mère ne domine pas sa fille, un prof ne domine pas son élève. Ils obéissent à des codes de valeurs qui régissent leur hiérarchie respective. Ils ne dominent pas, ils éduquent.

Je pense qu'on devrait considérer le chien domestique au sein de nos familles comme ça. Il ne nous domine pas, il rouspette. Nous ne le dominons pas, nous l'éduquons. Comme chez le loup.