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Berger américain miniature
© OlgaOvcharenko / Shutterstock

Berger américain miniature : caractère et santé

La rédaction

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Berger américain miniature : caractère et santé

Sans doute êtes-vous surpris de croiser des Bergers australiens anormalement petits ? Non, vous n’avez pas un problème de vue. Il s’agit du Berger américain miniature (BAM), petit frère de notre charmant Aussie. Un chien vif et attachant, aussi à l’aise sur le canapé du salon que dans les prés. Globalement robuste, le Berger américain peut être sujet à quelques maladies qu’il vaut mieux connaître comme la dysplasie coxo-fémorale ou la sensibilité médicamenteuse liée à la mutation du gène MDR1.

Vous avez craqué pour le Berger américain miniature ? Vous ne devriez pas être déçu. Vous cherchez un compagnon aussi beau qu’intelligent et pas trop imposant ? Le BAM est fait pour vous ! En effet, de format réduit (maximum 45 cm au garrot pour un poids moyen de 10 à 14 kg), ce joli petit chien a tout pour séduire les citadins… qui aiment bouger, et tous les autres.

Le Berger américain miniature : un joyeux luron

La ressemblance n’est pas fortuite : le Berger américain, race récente (elle a été reconnue par la FCI (Fédération Cynologique Internationale) à titre provisoire en 2019), est issue du bien connu Berger australien. Dès les années 1960, des éleveurs ont croisé entre eux des Bergers australiens de petite taille afin d’obtenir des individus plus petits. Le caractère a été fixé et, maintenant, on ne fait plus reproduire entre eux que des BAMs.

Logiquement, le Berger américain ressemble beaucoup à son grand frère : c’est un petit chien enjoué, plutôt facile à éduquer. Il conserve ses aptitudes bergères mais s’adapte très bien à la vie de famille pour peu qu’il ait été correctement socialisé dès son plus jeune âge. C’est un chien sportif qui est tout à fait capable de suivre son maître joggeur ou de s’adonner à la randonnée.

Le BAM est un chien facile à vivre qui jouit d’un excellent capital santé à condition qu’il mène une bonne hygiène de vie ; cela implique une alimentation de qualité et des sorties régulières pour consolider les articulations et éviter le surpoids.

La race est cependant sujette à certaines maladies que les éleveurs sérieux tentent d’éradiquer en testant leurs reproducteurs.

Liudmila Bohush / Shutterstock

La dysplasie de la hanche chez le Berger américain miniature

La dysplasie coxo-fémorale est une malformation congénitale de la hanche. Elle se complique souvent d’arthrose. Elle se manifeste à un âge variable par des boiteries des membres postérieurs et des difficultés à se relever. Cette pathologie touche de nombreuses races dont le BAM, mais ce sont les chiens de race lourde qui sont le plus handicapés par cette maladie (Labrador, Berger allemand...).

L’AFBAM (Association Française du Berger Américain Miniature) recommande de radiographier les géniteurs à partir de l’âge de 1 an. Les chiens sont ensuite classés d’excellents (A)  à E (animaux ne devant pas se reproduire). Cependant, il faut savoir que la dysplasie de la hanche étant une maladie multifactorielle (c’est-à-dire résultant de plusieurs facteurs comme l’hérédité, mais aussi de facteurs environnementaux comme l’alimentation, l’exercice..), il n’est pas totalement exclu qu’un chiot issus de parents indemnes de dysplasie coxo-fémorale développe tout de même la maladie.

Les maladies génétiques du Berger américain miniature

Le BAM peut souffrir de maladies génétiques qui lui viennent tout droit de son aïeul le Colley ! En effet, Bergers australiens et américains sont des lointains descendants du Berger d’Ecosse.

Les maladies génétiques oculaires

  • Anomalie de l’oeil du Colley 
  • Atrophie progressive de la rétine
  • Cataracte héréditaire

Ces 3 maladies peuvent mener à la cécité. Elles sont autosomales récessives, ce qui signifie qu’il faut que le chien possède 2 gènes mutés pour développer la maladie (un de sa mère et un de son père), d’où l’intérêt de tester les reproducteurs pour empêcher la transmission de ces maladies génétiques.

La sensibilité médicamenteuse liée au gène MDR1

Elle est responsable d’une neurotoxicité pouvant entraîner la mort suite à la prise de certains médicaments. L’anomalie est également autosomale récessive. Environ 25 % des BAM sont porteurs de la mutation. Pour ne pas prendre de risque, les propriétaires peuvent faire tester leur animal (il s’agit d’un simple prélèvement de salive ou de sang) :

  • Le chien a 2 gènes mutés : attention, il est à fort risque d’intoxication. Certains médicaments comme le lopéramide ou l’ivermectine sont totalement à proscrire.
  • Le chien a un gène muté et un gène sain : il est à faible risque.
  • Le chien a 2 gènes sains : pas de risque.

Attention aux double-merles !

Vanessa DS / Shutterstock

Ce qui fait le charme du Berger américain miniature, c’est son poil soyeux et ses jolies robes, dominantes noire ou rouge. Un gène de dilution permet également d’obtenir à partir de ces couleurs de bases les très recherchées robes merles : Bleu merle (fond robe bleu avec taches noires) ou Rouge merle (Fond robe rouge avec taches marrons). Ce gène est dominant, c’est-à-dire qu’il suffit au chien de posséder un exemplaire du gène pour être merle. Si l’on croise 2 chiens merles ensemble, on obtient un chiot sur 4 possédant un double exemplaire du gène merle, or cette configuration (donnant des animaux à robe dominante blanc) est associée à des malformations graves comme une cécité et/ou une surdité. C’est pourquoi il est interdit de faire reproduire 2 chiens merles entre eux.

N’hésitez pas à demander à voir les parents quand vous visitez un élevage dans le but d’acquérir un chiot Berger américain miniature.

 

Isabelle Vixège

Dr vétérinaire

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