Elle n'est pas sociable

Humeur-de-chien,

Pour moi, avancer vers un autre chien/étranger alors que le chien veut totalement le contraire c'est un peu une manière de le contraindre, tout ça pour dire que j'aime mieux travailler dans la zone de confort du chien pour ainsi arriver peu à peu à agrandir voir éliminer cette limite.

Je suis cependant d'accord avec vous sur le fait qu'il ne faut pas rassurer un chien qui a peur.

Non, la méthode que propose ne consiste pas à donner des friandises à un chien qui aboie, mais à un chien calme qui approche de la source de sa peur. Ce que je proposais est de le mettre à une distance des étrangers/chiens où il est à l'aise le récompenser plus il avance en demeurant calme, le principe est de ne jamais angoisser le chien...

Ou alors je proposais que les invités (enfin je ne conseil pas trop comme le chien mord, mais je donne tout de même ma technique) "lancent" de la nourriture au chien afin de lui faire prendre confiance et ainsi de le faire avancer de plus en plus vers eux jusqu'à ce qu'il vienne de son plein gré prendre la nourriture dans la main de la personne.

Je sais très bien que les aboiements ne sont pas lier uniquement à la peur, mais la façon dont Julia décrit les réactions de sa chienne, c'est clairement de la peur. Sa chienne averti les gens de s'en aller (aboiement, grognements) puis quand ceux cis insistent comme ils n'ont pas écoutés ses signaux, elle passe en auto-défense en les mordant. Ceci n'a rien à voir avec un chien exité.

D'ailleurs, quelque chose m'interpel dans ton message. Tu dis que "les aboiements ne sont pas seulement liés à de la peur ou à de l'agressivité" cependant, l'agressivité ne vient pas toute seule, le chien n'est pas agressif sans raison, il l'est quand il a peur, il a mal ou est en "mode prédation". Donc pour moi, la raison d'un aboiement ne peut être relier à l'agressivté elle même, mais à sa cause.

L'isolement fonctionne certe, mais à quel prix? Je préconise pour ma part toujours les méthodes intéréssante pour le chien où celui ci peu gagner quelque chose d'agréable, pas celles où le chien est puni et angoissé x 1000

Je conseille de DVD des signaux d’apaisements de Turid Rugaas qui résume ce que Dog4ever énonce. Pour moi aussi forcer un chien à affronter ces peurs est quelque chose de très mauvais. Déjà pour la laisse il faut savoir que souvent la rencontre joue beaucoup, en tant qu'être humain nous optons rarement pour une bonne approche, et en laisse nous dirigeons parfois trop notre animal au point de lui faire sentir ce qu'il y a en face comme un danger, par exemple ne jamais être de face avec un chien ou un étranger, on décrit un arc de cercle plus ou moins grand en fonction du chien. Féliciter son chien dès qu'il n'aboie plus ou ne grogne plus, peut-être une solution, même si je pense qu'il est préférable d'opter pour le faire avant, c'est à dire étudier les réactions et dès que la personne passe donner une friandise avant le grognement, si on sent le chien tendue, le détourner de sa peur est une bonne solution. Je pense pas qu'on puisse renforcer un sentiment tel que la peur avec des friandises, la seule chose qui peut arriver à cause d'un soucis de timing, c'est que le chien finisse par aboyer pour attirer notre attention. Pour la promenade il est très difficile de faire du forcing surtout en ne connaissant pas la réaction des gens, après on peut beaucoup bosser aussi dans un jardin ou en longe dehors, il ne faut pas de pression sur la laisse, moi j'ai bossé un soucis de déclenchement (sauter sur les gens) avec mon chien avec une laisse enrouleur de 10 m, et une autre de 3m. Je travaillais pas blocage et relâchement cela me permettait de ne pas tendre la laisse, et peu à peu ce comportement à stopper après il lui arrive de temps en temps de se figer et d'observer (il est très curieux) mais il a rarement encore des déclenchements comme avant. Pour travailler avec les chiens, moi je dis que peu importe le chien, mais il faut que ce dernier soit coder, c'est à dire un chien pas trop passif, ni dans l'affrontement pour moi, un chien capable de s'éloigner en cas de grognement, et de remettre un chien à sa place sans agressivité pour autant, pour un être humain, il faudrait travailler sur la distance, avec la complicité tout d'abord d'une personne dont elle a peur, sauf que contrairement aux inconnus dans la rue, cette personne optera pour un bon comportement, par exemple le chien aboie devant la personne car elle est de face, la personne s'éloigne et recule (de dos), elle peut se mettre accroupi (attitude non menaçante) et laisse le chien venir et s'armer de friandise à donner et jamais de caresse sur le haut de la tête etc. si une caresse doit se faire ce sera parce que le chien s'approche en confiance et on optera pour le corps, ou encore le poitrail (des zones moins sensibles)

Wahou, merci beaucoup pour vos réponses !

J'essaierai tout ça, encore merci :)

Les avis sont très partagés donc je ne sais pas trop quoi faire :/ ...

Le problème Julia! c'est que bosser ce type de problèmes est très technique. Les explications à travers un forum sont très compliqués car il y a vraiment des notions de timing qui sont très présentes et qui sont la clé de voûte de beaucoup de choses.

Tout ce que je peux ajouter c'est qu'il est possible de faire évoluer les choses, mais que cela prend du temps ... Ce n'est pas tant les exercices que tu vas mettre en place que "l'ambiance" quotidienne et les petits efforts au jour le jour ...

Haï Olly arrivée peureuse de l'humain et réactive, se baladant dans un groupe en présence d'hommes

Ok :)

Merci !

Un peu d'éthologie...

Observez ce qu'il se passe pour un chiot au milieu d'un groupe intraspécifique..

Comme la plupart des animaux, face à une situation inédite ou à un inconnu, le chiot ne sait pas quoi faire. Il peut être désorienté, anxieux voire apeuré. Il a besoin de temps et d'informations supplémentaires.

Ces informations vont lui être tout naturellement données, en premier lieu, par sa mère. L'apprentissage du chiot se fait alors essentiellement par mimétisme. Il sera notamment très attentif à la façon dont sa mère réagit face aux bruits, face aux étrangers (qu'ils soient chiens, humains ou d'une autre espèce) et, plus généralement, face à toutes situations complètement nouvelles pour lui.

Si un bruit effraie le chiot mais que sa mère ne réagit pas, il comprendra que ce bruit ne représente pas un danger. Avec le temps, il apprendra à se calmer et finira par ne plus y faire attention.

Il en est de même pour la rencontre avec un inconnu.

Si la mère du chiot avance vers un inconnu et qu'elle est calme, celui-ci sera tenté de la suivre. Peut-être pas immédiatement mais ça viendra. Mais vous ne verrez jamais de mère vouloir saluer un invité et, s'apercevant que son chiot s'est arrêté derrière et aboie, se retourne et fait marche arrière pour voir ce qu'il se passe.

Cet apprentissage par mimétisme est inscrit dans l'éthogramme du chien. Il n'est donc absolument pas question de contraindre mais d'apprendre, de montrer que ce qui est potentiellement dangereux pour le chien ne l'est pas en réalité.

Cela n'est bien évidemment pas possible si le chien est complètement affolé et hors de contrôle. Dans ce cas, il convient d'en comprendre la cause (traumatisme ou manque de socialisation par exemple) avant d'intervenir.

Travailler dans la zone de confort du chien c'est le conforter. C'est certes rassurant mais cela peut aussi nuire à sa socialisation et fragiliser son apprentissage.

Il faut inciter et non forcer, il faut motiver et non contraindre, il faut apaiser et non conforter.

Cela n'est plus tout à fait vrai quand le chien "déborde". Quand son comportement va à l'encontre du bien-être du foyer, d'un groupe ou d'un autre individu (chien ou humain). Qu'il s'agisse d'aboiement, d'agressivité ou de surexcitation.

Il ne faut pas non plus perdre de vue qu'en surprotégeant nos chiens, nous les infantilisons ou les maintenons dans un comportement de chiot. Dans ce genre de cas, il n'est malheureusement pas étonnant d'assister à des débordements.

Cela est encore plus vrai avec les petites races. Leur petite taille semble induire une forme de laxisme et de comportement inapproprié chez certains de leur propriétaire. On les soulève, on les prend dans les bras, on se laisse mordiller, on les laisse sauter et monter partout, on les laisse aboyer et j'en passe. C'est pourquoi on entend souvent dire que les petits chiens sont hargneux. En vérité, ils ne sont pas hargneux, ils sont juste maintenus à l'état de chiot et se comportent donc comme tel.

Dans un groupe intraspécifique, et dans la vie d'un chien, l'état de chiot est un moment extrêmement important mais il ne dure pas. Et il est naturel qu'il ne dure pas. Après la période d'imprégnation, d'apprentissage et de socialisation il y a le détachement. Et celui-ci est initié par la mère.

Je ne suis pas en train dire qu'il faut se détacher de ses chiens. Je veux juste préciser que l'hyper-attachement et la surprotection sont non seulement anti-éthologique mais en plus, néfaste pour le développement du chien et pour son bien-être comme pour celui du groupe social auquel il appartient.

On peut déjà observer, entre une mère et son chiot, des mises à l'écart et des recadrages et ce, avant la période de détachement. Le chiot doit apprendre à se contrôler, à se tempérer. En un mot, il doit grandir.