Rue de la Médoquine, c'est d'abord une superbe chatte isabelle qui a disparu. Puis un chaton gris. Puis un matou. Un angora noir par ici, un tigré par là. Rue Pougnet, c'est un chat noir et blanc qui ne répond plus aux appels. Linda acquise à la cause des animaux abandonnés ou maltraités depuis le début des années 1970, en a vu d'autres. Mais le rythme soutenu des disparitions l'inquiète.
Les chats se volatilisent
Des chats disparaissent pourtant tous les jours. En Gironde et ailleurs (1). Certains fuguent ou sont retrouvés. Vivants ou morts. « Là rien », soupire Francine Giraud. « Si c'était un accident avec une voiture ou sur la voie ferrée, on retrouverait des cadavres. Et avec les tatouages ou puces, on saurait ce qu'il est advenu. Là, nos chats se volatilisent.
Ce qui suscite commentaires et hypothèses les plus folles. Un voisin grincheux fait-il des cartons sur les chats ? Les animaux sont-ils enlevés pour des expériences en laboratoires ? Pour leur fourrure ? L'inquiétude enfle dans le quartier. Elle est encore montée d'un cran il y a une semaine quand une voisine est venue sonner à la porte de Francine.