La définition du chat en poeme

FELINEMENT VOTRE

Planqué sous le rideau, je vous guette….

Alors comme un diable sur vous je me jette

De ma gracieuse danse papillon je vous touche

Et royal me détourne fier de mon escarmouche

Alangui sur un coussin, je vous ignore,

Je me lèche, m’étire, me lave tout le corps,

Puis je me mets en boule et je m’endors,

Ou m’étale de plus belle dans un ultime effort

Je vous fixe, vous frôle, vous suit, vous parle,

Fais des huit dans vos jambes, vous miaule, vous râle,

Jusqu’à l’usure, jusqu’à obtenir mon butin

Mes croquettes, ma pâté, et je vous lâche enfin…

Et soudain quand vous ne l’attendez pas,

Je grimpe sur vous, plonge dans vos bras,

Vous pétrie, vous malaxe, ronronne comme un moteur,

Et soupire de plaisir collé sur votre cœur.

Je suis selon l’humeur, fier ou craintif, tendre ou cruel,

Robuste ou fragile, amical ou rebelle…

Je suis selon l’envie, joueur ou paresseux,

Peluche alanguie ou félin dédaigneux…

Je marche en crabe, sautille, crache et fais le dos rond,

Mon regard devient noir quand je suis furibond,

J’effraie pour me défendre, je gonfle ma fourrure,

Mais je détale très vite si la tâche est trop dure…

Quand je guette ma proie, les oreilles pointées,

Ma croupe bien en l’air, l’avant du corps penché,

Par un son, par un souffle, je suis une statue…

Et rapide comme l’éclair, j’attrape et je tue…

Je suis un paradoxe, une énigme pour vous,

Mais n’oubliez jamais que je reste surtout,

Bien que toujours fidèle et tendre compagnon,

Un chat qui vous tolère au sein de sa maison…