Perspicacité, méfiance, intuition sont des prérogatives félines. Mais la curiosité, l’exploration des recoins les plus cachés et l’instinct naturel pour la chasse sont tout aussi félins.
Ainsi, s’il est peu probable qu’un chat ingère volontairement un poison, sauf s’il lui est donné intentionnellement, c’est-à-dire mélangé à un mets appétissant, il est par contre fréquent qu’il s’intoxique soit directement en attrapant des proies empoisonnées, soit indirectement en se léchant le poil et les coussinets contaminés par des substances toxiques.
Les substances toxiques
Poisons pour rats
Dicoumarol, strychnine, phosphore de zinc font partie des substances les plus courantes et sont de véritables dangers dans votre maison. La majeure partie de ces poisons agit sur le processus de coagulation, d’autres provoquent des troubles essentiellement respiratoires.
Donc, si le chat a l’habitude de sortir, il faut penser à surveiller ses déjections (urines, excréments, vomissements) pour dépister une éventuelle présence de sang. Abattement, sialorrhée, c’est-à-dire bave, tremblements ou difficultés respiratoires peuvent être les symptômes d’une intoxication grave.
Insecticides, pesticides, détergents
Une centaine de substances utilisées dans la lutte contre les parasites et pour l’hygiène de la maison appartiennent à ce groupe. Il faut donc faire attention à ce que l’on met sur les plantes et sur le sol, car le chat peut s’empoisonner par absorption cutanée comme par ingestion.
Cela est également valable pour les détergents domestiques, qu’il faut utiliser aux doses indiquées, sans excès, et qui seront immédiatement rincés en cas de renversement accidentel. Tremblements, salivation abondante et manifestations quasi épileptiques sont les principaux symptômes d’une intoxication aiguë qui apparaît assez vite (dans les 12 heures suivant l’absorption).
Plantes ornementales
Il existe plus de 50 plantes d’ornement plus ou moins toxiques. Parmi elles, il faut notamment veiller à l’azalée, au lilas et au laurier-rose qui est très toxique, mais que son goût âcre et sa forte odeur rendent fort heureusement peu appétissant. D’autres plantes, très répandues dans les jardins et les maisons, peuvent être une source de danger en cas d’ingestion.
Le chat, d’un naturel très curieux, peut avoir envie de grignoter les feuilles de ces plantes pour goûter ou pour se purger. C’est le cas quand le chat veut se débarrasser du poil ingéré qui s’agglutine dans l’estomac en formant des boules (trichobézoards) responsables de problèmes digestifs et de constipation.
Il vaut donc mieux éviter de laisser à sa portée : lierre, dieffenbachia, glycine, jacinthe, hortensia et rhododendron, qui sont un danger mortel, tout comme les pollens de lys et de tulipe. En ce qui concerne l’ingestion des feuilles ou des fleurs de poinsettia, il faut cesser de croire qu’elles sont mortelles : elles sont très irritantes, mais pas létales. Pour éviter que votre chat ne cherche à grignotter les plantes de la maison afin de se purger, vous pouvez lui mettre à disposition de l'herbe à chat à base de graminées, qui lui permettra de combler ce besoin.
Les dangers de la maison
Les fenêtres et les balcons
Aventureux, le chat est aussi un grand explorateur. Attention donc aux fenêtres et aux terrasses. Il peut se pencher pour tenter d’attraper un insecte ou un oiseau et tomber. Il est vrai que les chats retombent généralement sur leurs pattes grâce au réflexe de redressement, mais il existe des risques qu’ils se fassent très mal si la hauteur est importante, voire qu'ils meurent. Les rambardes sur lesquelles les chats se maintiennent en équilibre délicat constituent un autre danger.
Pour les chatons, il existe enfin le risque de se faufiler entre les barreaux des terrasses et de tomber dans le vide. Pour limiter les risques, il conviendra d'installer un filet de protection pour chats.
Les fourneaux
« Grimper » est l’une des activités préférées du chat. Sauter sur les tables et les meubles de cuisine en représente la version domestique. Il ne faut donc pas laisser de fourneaux allumés car il pourrait se brûler les coussinets en sautant dessus sans regarder.
Les fils électriques
Ils stimulent son envie de jouer ; le chat risque de s’électrocuter en les défaisant ou en les mordillant.