À partir de l'âge de quatre à six semaines, l'acidité de l'estomac changera progressivement, et une flore digestive pourra se développer… à condition que l'alimentation soit équilibrée et que les lapereaux ne soient ni stressés, ni exposés à des bactéries pathogènes.
À défaut de lait de lapine, et vu qu'il faut bien nourrir les lapereaux orphelins avec ce qu'on a sous la main, on peut utiliser en priorité du lait maternisé pour chiot ou chaton, en le préparant deux fois plus concentré que pour ces dernières espèces
Si on n'a vraiment rien d'autre, on peut utiliser du lait de vache, en l'enrichissant avec un jaune d'œuf ou avec de la crème fraiche (une cuiller à café de crème fraiche pour une tasse de lait). Pour les raisons exposées plus haut, il est important de ne pas inoculer quantité de germes au lapereau en même temps que le lait : donc bien se laver les mains, stériliser le matériel, et ne pas laisser traîner le lait toute la journée sur la table de la cuisine.
Deux repas par jour, et puis c'est tout, sinon les lapereaux seront suralimentés. Leur faire avaler 20 à 25 % de leur poids par têtée, soit 2,5-5 ml par repas la première semaine, 3,5 à 7 la seconde, 7 à 13 la troisième (un peu plus pour les gros lapins). Et n'oubliez pas de masser le ventre et les fesses des lapereaux avant et après chaque repas, afin de stimuler les réflexes de miction et de défécation.
Malgré tous vos efforts, rappelez-vous que la mortalité sera toujours élevée chez les lapereaux orphelins. Donc essayez, mais ne déprimez pas trop si le résultat n'est pas à la hauteur de vos espérances.
Le sevrage commence à l'âge de deux-trois semaines : orphelins ou non, les lapereaux peuvent alors commencer à manger du foin, puis graduellement à partir de trois semaines, de la verdure sèche et propre (carottes et fanes de carottes, pissenlit…). À partir de six semaines, les lapereaux sont sevrés normalement.