Le nouveau centre équestre était... "génial" ! Les chevaux étaient au pré tout le temps, sauf pendant les heures de cours, et entre, bien sûr. On ne les montait aussi "que" 4 heures par semaine. J'ai rencontré Tulipe, et Vénus d'Aubert, deux juments dont j'ai de très bons souvenirs, et beaucoup de Shetlands, Lutin, Sweety... Mais j'ai commencé à déchanter l'année dernière... Je me suis rendue compte que même si on s'aimait réciproquement, moi et le chevaux, notre relation ne vallait pas grand chose... Premièrement parce que je ne les voyais qu'une fois par semaine. Un cheval est un animal qui d'ordinaire s'attache vite, mais les chevaux de club, voyant des cavaliers différents chaque jour, ont moins de relations fusionnelles. Et puis la relation ne pouvait pas être aussi belle que je l'avais rêvée, quand le cheval occupe la place de dominé. Même s'il était heureux et bien traité, il n'avait pas son mot à dire. Il ne choisissait pas qui le montait, quand on le montait, pour quelle discipline on le montait, ni même s'il voulait être monté... D'une part ça nuit à une belle relation, d'autre part, moralement je trouve ça inacceptable de priver l'animal du droit de disposer de son corps, comme il l'entend.
Septembre 2017, j'arrête l'équitation. Les chevaux me manquent cruellement. J'ai songé faire du bénévolat en association, mais je n'ai pas trouvé près de chez moi, et j'ai peur que le temps ne vienne à me manquer. Je parle du fait que les chevaux me manquent à une superbe amie (elle se reconnaîtra, gros bisous d'ailleurs ❤), et elle me suggère l'association. Ça me remotive, et je trouve une association à 45 minutes de chez moi en voiture, et 1h en TEC, enfin ! Ce n'est pas tout près, mais je n'ai pas trouvé mieux. Je m'y rend pendant les vacances de la Toussaint. Je suis dans mon élément, le cheval. Les chevaux vivent en groupe, sont tous le temps au pré, jamais montés, et surtout, égaux de l'Homme. J'ai vraiment pu voir la différence entre un cheval soumis et un cheval qui te voit comme un égal. Le second cas est magnifique ! J'ai appris qu'on pouvait parrainer un cheval, c'est-à-dire participer à ses soins, nourriture, etc., à hauteur de 20€ par mois, et s'en occuper régulièrement. Au cours de mes trois premiers jours de bénévolat, j'ai flashé sur un grand selle français bai, Rod de Seriphee. Il me collait partout, j'adorais ça, je pensais qu'il m'aimait particulièrement. Mais j'ai vite vu qu'il collait tous les bénévoles. Quelqu'un d'autre l'a parrainé au final. Grosse déception je l'avoue... Finalement je trouve que la bénévole qui le parraine lui correspond beaucoup plus que moi, tant mieux.
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