Pour ma part, j'ai fait de l'équitation 10 ans en club, avant d'arrêter, car j'aimais trop les chevaux. Ne plus côtoyer des chevaux parce qu'on les aime est une démarche qui a surpris mon entourage.
J'ai pris ma décision lors de la fête du club. Je montais une jument que j'affectionne particulièrement. Les enfants montaient sur les barrières de la carrière et hurlaient. La jument était terrorisée. Elle m'obéissait pourtant. Mais elle ne me faisait pas confiance, elle avait peur. Elle aurait voulu partir, mais elle ne l'a pas fait. Elle faisait ce que je disais, sans se surpasser pour me faire plaisir. Je lui faisais confiance à 1000%, et elle, elle me craignait juste. C'était très dur. Toutes mes illusions se sont écroulées. Je pensais que la jument m'aimais, comme j'étais naïve...
Je ne supportais plus le contact qu'on avait avec les chevaux. C'était une relation basée uniquement sur la soumission du cheval. Pendant les reprises les cavaliers discutaient de leur week-end, comme s'ils étaient sur des vélos, sans prêter attention à l'être qui était situé juste entre leur jambes. Moi j'étais un peu à l'écart, je parlais au cheval, étais réellement AVEC lui.
Je ne souhaite pas cependant cesser tout contact avec cet animal formidable qu'est le cheval. J'aurais des chevaux plus tard, deux, réformés des courses ou sortis du circuit de la consommation. Mais je pense que l'on peut avoir une relation avec un cheval au même titre qu'avec chat. Tout en gardant à l'esprit que le rapport taille/force/poids est inversé. Je n'ai rien contre la monte. Ce qui me dérange, c'est de diriger le cheval avec les rênes.
Pour moi, le filet n'est qu'un moyen de communication. Si on n'utilise un filet (sans mors) uniquement pour signifier au cheval qu'on veut aller par là, et qu'on lui laisse le choix, je n'y vois pas d'inconvénient. Je suis également pour la selle, qui répartit le poids et préserve le dos du cheval.
Par contre, je suis totalement opposée à la monte avant 9 ans. La colonne vertébrale du cheval n'est totalement formée qu'à cet âge-là.