Bonjour à tous,
Voici en très bref les raisons de mon message: il y a 3,5 ans ma compagne et moi adoptons deux chats Devon Rex. J'y étais opposé pour diverses raisons (vie en appartement, chats de race, coût, contraintes avec un travail nécessitant des déplacements fréquents, etc...). Ma compagne me convainc finalement et nous parcourons 4000 km en voiture pour les ramener chez nous.
Suivent 2 années et demie extraordinaires. Pour ceux qui ne connaissent pas la race, ce sont des chats au caractère infiniment affectueux, joueurs, bavards, sociables, prompts à sauter sur l'épaule, et en demande constante de chaleur et de proximité. Nous passons notre temps avec eux; travaillant principalement à la maison, c'est 90% du temps où ils sont collés à moi. Leur présence devient indispensable à ma vie, sur tous les plans et ils m'apportent une stabilité émotionnelle que je n'avais jamais connue.
J'en tombe littéralement amoureux (difficile de faire autrement). Le choix s'était à l'époque porté sur cette race, hypoallergenique, en raison des allergies de ma compagne aux chats. Pendant près de 2 ans, elle est en effet épargnée par les allergies. Mais en fin de grossesse, celles-ci reviennent et s'amplifient gravement pendant 2-3 mois après la naissance de notre fille (eczéma atopique). À cela s'ajoutent d'inévitables contraintes (que je pense infimes en comparaison des avantages à avoir nos deux chats avec nous - je ne parle même pas de la chance pour notre fille). En tout cas ma compagne les incrimine et très rapidement après la naissance elle soulève la question de s'en séparer. Cette absolue nécessité (pour elle) prend une place considérable dans nos rapports et en mars, elle se décide à les donner à l'adoption (j'ai oublié de dire qu'elle en était la propriétaire officielle). Je m'y oppose tant que je peux, avec la plus grande fermeté, cherchant solutions, aides extérieures et en parlant autant que possible. Sans succès...: elle les donne à une association le 30 juin, le jour du premier anniversaire de notre fille. Le surlendemain, ils sont placés en famille d'adoption.
Depuis je suis littéralement dévasté. Pendant ces mois de bataille, j'ai tout fait pour, au pire, les confier à une famille d'accueil dans l'espoir qu'on (ou que "je") les récupère. Mais ma campagne n'acceptant pas la solution, elle met la pression à l'association, laquelle leur trouve ce placement (qu'elle juge très bon - famille amoureuse de la race, aisée...).
Le soir même de leur départ, je craque et l'association me propose de les ramener. Dans la panique et l'épuisement, je ne vois pas de solution (et je me mets à la place de tout le monde, l'association, ma compagne, les futurs adoptants, sauf à celle des chats et à la mienne). Mais le lendemain, je me démène et trouve chez des amis, ou bien chez la présidente d'une autre association, une solution pour eux (et moi). L'association, qui les a encore chez elle, refuse que je vienne les reprendre, prétextant une réputation à défendre et le fait de "ne pas être responsable de mes erreurs" (évidemment, mais que faire quand on n'est pas propriétaire officiel?).
Pendant une dizaine de jours, j'essaie tant bien que mal de parlementer encore avec l'association (avec une longue lettre pour expliquer les circonstances qui expliquent cet immense attachement, la douleur et l'injustice que représente cette séparation pour moi). Après 2-3 réponses signifiant que les nouveaux adoptants étaient déjà très attachés et qu'ils voulaient les garder (comment comparer une relation de quelques jours jours avec un attachement réciproque et un quotidien fusionnel!), je suis simplement bloqué 10 jours après leur depart, sans possibilité de les contacter. Je précise que mon "harcèlement" s'est résumé à 2 appels et 5 SMS, de peur de justement déranger une association qui par ailleurs s'occupe comme elle peut du cas des animaux maltraités (ce qui était bien loin d'être le cas des nôtres !).
Ça va faire 3 semaines qu'ils sont partis, et il ne se passe pas 1 min sans que je pense à eux, sans que les "voies" dans tous les coins de ma maison; je ne parviens plus à rien faire. Ils étaient réellement constamment présents, dans toutes mes activités. Je sais que cette relation paraîtra excessive à certains, mais peut-être pas à tout le monde...
Ayant lu partout que l'attachement d'un chat à ses "compagnons humains" est bien plus fort qu'on pourrait le penser, j'imagine le stress dans lequel ils doivent être, dans l'attente de me voir réapparaître (ma compagne n'avait plus du tout de lien avec eux après la naissance de notre fille, donc pendant un an). Et ce même si les conditions dans lesquelles ils sont sont bonnes...
Ma question la plus naïve est : pensez-vous qu'il puisse rester un recours pour que je les récupère (quitte à habiter ailleurs)?
Je précise qu'ils sont encore sous contrat associatif, ce qui signifie qu'ils "appartiennent" officiellement à l'association pendant 2 mois (donc jusqu'au 30 août).
Si vous avez des suggestions, je suis preneur de tout ...
Et si certains pensent que cette histoire est idiote, s'il vous plaît qu'ils n'en disent rien, ce n'est déjà pas facile.
Merci d'avance,
Barry