Le NON doit être suivi de l'action que vous voulez voir le chien effectué pour satisfaire à son besoin, son plaisir. Cette action peut être différée si vous voulez jouer sur la frustration mais il est nécessaire de garder en tête que votre chien à essayer de vous communiquer quelque chose et que vous devriez y répondre bien mieux tôt que tard...
Je plussoie totalement !
Le problème n'est pas de dire non à son chien. Le problème est d'être dans une relation où on ne ferait que lui dire non ; et ce, sans jamais ou rarement chercher à le motiver à adopter des comportements alternatifs pour plus souvent lui dire oui.
C'est le Principe de Premack dont j'ai déjà eu l'occasion de parler : mange ta soupe et tu auras du dessert.
Avec les chiens, on peut appliquer le même principe avec beaucoup d'efficacité.
Dans une situation où le chien exige de l'attention par des comportements "envahissants", on se retrouve avec des propriétaires qui bien souvent vont répondre : non ! Et plus rien.
En admettant que le chien finisse par stopper son comportement, seul le propriétaire est gagnant. Le chien a accepté d'arrêter mais sans rien y gagner. Qu'est-ce qui peut donc le motiver à arrêter plus facilement la prochaine fois voire à ne plus adopter ces comportements envahissants ? Rien.
Le Principe de Premack est de rendre plus probable l'apparition du comportement le moins probable (que le chien se calme). Pour cela, on pose une condition qui pourrait se résumer à : calme toi et tu auras ce que tu veux.
Si le chien répond favorablement au non en se calmant, alors il est très important qu'ensuite le chien puisse obtenir ce qu'il voulait au départ : de l'attention.
De cette manière, le comportement "se calmer" est rendu plus probable puisque le chien a quelque chose à y gagner. Et finalement, propriétaire et chien sont tous les deux gagnants.
À force de répéter ce genre d'exercice, on finit par dire beaucoup moins souvent non à son chien et beaucoup plus souvent oui.
On guide au lieu de contraindre...
" Comportementaliste canin "