9 mois... c'est un peu tard pour y penser ! Mais pas trop tard...
La période critique pour socialiser correctement se situe de 7-8 semaines à 3 mois :
Nous sommes dans la période de socialisation dites « primaire » du chiot et elle est… la plus importante ! Celle-ci s’espace de 3 semaines à 3 mois. Et par socialisation, on entend « apprentissage des relations sociales ». Cette période est importante car cet apprentissage se fera aisément, s’oubliera difficilement et orientera le caractère social et sexuel de votre chien une fois adulte ! C’est une période critique où votre chiot apprendra :
- Son identité : Un chiot ne sait pas qu’il naît « chien » comme la plupart des animaux par ailleurs (NB : Un test fait avec un œuf de poussin prêt à éclore près d’un arrosoir qui tournait montra que le poussin s’identifia à l’arrosoir comme étant sa mère et le suivit partout !), vous comprendrez donc qu’il doit identifier les chiens comme étant de son espèce ! Cette identité se forge entre 3 et 8 semaines pendant une période dites « d’imprégnation » où le chiot est en contact avec sa mère et ses frères et sœurs de la portée auxquels il s’identifie. Un chiot adopté avant 6 semaines ou élevé au biberon et n’ayant connu aucun de ses congénères montrera des perturbations d’identité.
- Qui sont les individus amis : Ce sont les individus que le chiot rencontrera pendant cette socialisation qui lui apportent un avantage quelconque (le jeu par exemple) mais pouvant être aussi passifs (rencontrés au coin d’une rue sans contact direct) et qui sont différents de son espèce (donc, du chien) : Les humains, les chats, les chevaux, etc. Le chiot apprendra à se socialiser à eux, c’est à dire deviendra désireux de communiquer avec ces espèces. Si l’individu apporte des désavantages (douleur, frayeur), il sera par contre considéré comme espèce ennemie ! Et étant donné que le chien identifie des caractères supra-individuel, il peut classer en ennemi des humains par exemple de petite taille, barbu, ou encore les enfants ou les femmes, porteurs de chapeau, de lunettes, de couleur, etc. S’il existe un manque de socialisation aux espèces amies, le chien exprimera simplement un rejet envers ces espèces : s’il s’agit d’un manque de socialisation totale à l’humain, le chiot sera jugé « peureux »: il restera à distance, fuira, voir voudra mordre par peur ! Il peut aussi exister un manque de socialisation partielle humaine: alors le chien n’identifie pas « un type » de personne. J’ai eu plusieurs cas de ce genre, le chien peut alors éviter ou être agressif envers des personnes : obèses, de petites tailles, etc. Dans le concept de l’individu ami, le chien apprend à aimer une espèce comme nous, humains, apprenons à aimer un chat, un chien, un oiseau. Par là, il est tout à fait absurde de dire que telle ou telle race est plus affectueuse envers un enfant, cela s’apprend ! Le chien n’apprend pas si l’humain est son ami, il apprend quel type d’humain est son ami, ainsi, pour un chien, une femme, un homme ou un enfant ne font pas partie du même concept ! Pour le chien, se sont trois espèces distinctes… Un chien n’ayant jamais été exposé à l’humain fait alors de l’homme : un individu ennemi, et de l’enfant… un gibier potentiel ! De tels chiens seront alors considérés comme canidés sauvages. Il en est de même, à un détail près avec les animaux : un chien apprend quels sont ses amis animaux s’il est exposé à eux, si cela n’est pas le cas : le chien seul considérera que le chat est un gibier (suffisant pour lui-même) et plusieurs chiens considéreront qu’un animal plus gros (suffisant pour tous) est un gibier ! Le chien sait faire la distinction entre des espèces (entre un chat et un lapin, par exemple) mais aussi par genre (un chat noir et un chat blanc)… Un chien exposé à un chat blanc mais jamais à des chats noirs considérera qu’un chat blanc est une espèce amie mais un chat noir restera un gibier…
- Son seuil d’homéostasie sensorielle : c’est un seuil de stimulations sensorielles à ne pas dépasser pour maintenir un bien-être émotionnel au chiot ! Ainsi, un chiot âgé entre 3 semaines et 3 mois doit être habitué à toutes sortes de stimulis sensoriels : le bruit, l’orage, les pétards, bruits urbains etc. pour l’ouïe ; Caresse, pincements, promenades en laisse, etc. pour le tact ; Les différentes odeurs quotidiennes pour l’odorat ; Différentes luminosités jusqu’au noir pour la vue… Plus le chiot aura été en présence de tels stimulis plus son seuil d’homéostasie sera haut, plus il sera sociable, plus il sera facile à éduquer ! Un chien ayant fixé un seuil d’homéostasie très bas car son milieu n’était pas riche en stimulis sensoriels peut développer des phobies, de la peur ou de l’anxiété et, dans tous les cas, un blocage des capacités d’apprentissage ! On parlera alors de « syndrome de privation », c’est la thérapie la plus lourde en matière d’éthologie canine, c’est pourquoi il faudra exposer vos chiots aux plus de personnes possibles qui caressent et jouent avec votre chien, que votre environnement soit riche en stimulis sensoriels, l’habituer aux plus d’animaux possibles, etc.
Votre animal souffre d’homéostasie sensorielle.
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