Kitou : On ne dit pas non à un chien qui grogne, on l'écoute. Car lorsqu'on dit non, il entends non et il apprends. Il apprends qu'il ne doit pas grogner. On revient au "pourquoi il fait ça ?" et on s'aperçoit qu'un chien grogne pour prévenir d'un malaise, d'une situation problématique, qu'il communique pour prévenir que si ça continue il va devoir mordre. Grogner, c'est vraiment quelques choses de bien et de pacifique. Certains chiens élevaient au "non, tu ne grognes pas", ne grognes plus, ils attaquent sans prévenir ce qui est particulièrement dangereux.
La prise au cou inspire une grande inquiétude au chien, encore tu précises de ne pas le secouer ce qui va éviter le plus gros du choc mais tout de même. Si ton chien en vient à te mordre, à te pincer, c'est que tu n'as pas écouter ses suppliques (grognement, chouinement, ...) et que tu l'as poussé très loin dans ses retranchements. Ce n'est pas anodin. C'est grave. Vraiment grave.
Et puisqu'on parle de l'éducation positive, j'aimerai faire une seconde d'arrêt là-dessus. Tu ne peux pas dire que c'est conseillé par quelqu'un de favorable à l'éducation positive ou cette personne ne peut pas déclarer faire de l'éducation positive. Je sais que c'est un terme de plus en plus marketing, mais il y a quand même des limites. L'éducation positive contient uniquement du renforcement positif (je veux que le comportement se reproduise alors je te récompense avec des friandises, des caresses, des jeux, des félicitations ...) et de la punition négative (je ne veux pas que le comportement se reproduise alors je t'ignore). Ça parait limité dit comme ça, mais cela suffit très largement à éduquer un chien, à condition d'être capable de l'écouter, de réfléchir et de prévenir pour éviter d'avoir à intervenir. A partir du moment où pour arrêter un comportement on agit directement sur le chien (en disant non, en l'attrapant, en lui criant dessus, avec un collier étrangleur, un halti, un collier électrique, en le frappant ...), on arrive dans une logique coercitive avec du renforcement négatif (au moment où tu arrêtes ton mauvais comportement l'objet douloureux cesse d'agir et tu dis "ouf". Ce moment de ouf, c'est le moment où le renforcement ce fait. Exemple : le chien tire avec un collier étrangleur. Il a mal. Il arrête de tirer. Ouf, il n'a plus mal. Il vient d'apprendre à marcher au pied.) et de la punition positive (frapper le chien, mettre un coup de sonnette, ...). Tout le contraire de l'éducation positive. Et c'est soit l'un, soit l'autre pour éviter que le chien ne fasse le "yoyo émotionnel" en ne sachant jamais si c'est la friandise ou la punition qui arrive...
Oh et un dernier point pendant que j'y suis (je suis remontée ce matin non ? Promis, ce n'est pas contre toi Kitou ;) ), on parle de chiot. Bien-sûr qu'ils ont envies d'aller voir les autres chiens, heureusement d'ailleurs. Ils ont besoin de contact (socialisation) et s'ils rencontrent des chiens bien dans leurs pattes en face, il faut vraiment laisser faire l'autre chien. Lorsqu'il en aura assez, il sera le lui dire et pas forcément violemment comme on pourrait s'y attendre mais simplement avec des signaux d'apaisement (se détourner, bailler, s'asseoir, se coucher, ...). Il ne faut pas essayer de fuir les contacts au contraire, au plus il y en a, au mieux c'est.
Amicalement ;)
" Comportementaliste canin - hund.fr "