Un trafic d'espèces menacées basé sur un système d'échange avec des Inuits a été mis au jour en Alaska, sur une île de la mer de Béring. Pour de l'argent, mais aussi des cigarettes, de la marijuana ou des munitions, des Inuits vendaient des défenses de morses et des peaux d'ours polaires.
La loi fédérale de cet Etat permet aux populations locales vivant dans les régions côtières de l'Alaska de chasser et tuer des morses et des ours populaires à des fins de subsistance. Des permis sont alors délivrés, mais la loi interdit normalement à ceux qui en disposent de revendre les produits issus de cette chasse à des personnes non-autochtones.
Devant la Cour fédérale du district d’Alaska, les trois Inuits impliqués dans ce trafic ont plaidé coupable. Chez eux, des crânes, des dents, des os de mâchoire et d'autres morceaux de cadavres d'animaux ont été découverts.
Au total, ils auraient échangé une quantité d'ivoire dont la valeur est estimée à plus de 15.000 euros, et près de 2.000 euros de fourrures.
Cette affaire prouve qu'il existe une quantité importante de produits issus d'animaux sauvages illégalement échangé, en violation du droit fédéral", a déploré Kevin Feldis, le chef de la division criminelle du bureau du Procureur des Etats-Unis à Anchorage. "Malheureusement, souligne-t-il, la question de la faune sauvage est un problème pour l'Alaska" !