Mon chien est sale dés que je le laisse seul a la maison

Utilisateur anonyme
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J'ai un bouledogue français de 7 mois et demi et il est propre depuis longtemps, sauf... quand je le laisse seul a la maison. Toujours un caca, meme si je l'ai sorti juste avant de partir et qu'il a déjà fait dehors. Je ne le gronde pas quand je rentre, puisqu'il ne faut pas, et je ne nettoie jamais devant lui. Que faire ? Je suis assez désespérée.

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Imaginons le chien qui détruit et/ou souille la maison en l’absence de ses maîtres et suivons l’idée qu’ainsi « il se vengerait »…

Cela voudrait dire qu’étant laissé seul, l’animal se sentirait victime d’une injustice et qu’il devrait châtier à son tour, pour réparation de ce préjudice. Du genre « tu m’as fait ça ! Alors moi je vais te faire ça ! Ainsi tu vas comprendre ! »

En projetant sur l’animal le sentiment qu’un humain pourrait ressentir en pareille circonstance, le maître prête dans la foulée à son chien, la capacité d’organiser "un plan" que seule la complexité d'un cerveau humain est capable d'élaborer.

Poursuivant avec l’idée que : «il sait qu’il a mal fait avec sa mine penaude quand on rentre, mais pourtant il continue !» Les maîtres renforcent leur certitude que ce chien est animé de sentiments et intentions retorses !

Les différents recours à la sanction ne remplissant pas la fonction dissuasive attendue, conduisent alors à penser, et toujours dans la même ligne de raisonnement, que l’on ne peut décidemment rien tirer de ce chien.

Ne serait-il pas temps d’envisager d’abandonner « ce tout ramener à soi » pour un regard plus « éthologique » et plus proche de la réalité canine ?

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La réalité canine

On observe qu’un chien ne sait pas rester seul sans détruire et/ou souiller la maison, quand il est animé soit de détresse de solitude, soit d’incompréhension et colère à voir sortir librement ses propriétaires (ces 2 raisons pouvant être vécues associées)

- La détresse de solitude est ressentie par un chien qui n’a pas acquis assez d’autonomie. Ses atteintes à son environnement sont souvent dirigées sur le mobilier (canapés, fauteuils…) des vêtements ou objets divers (CD, revues, télécommandes…)

Le flairage effréné et la prise en gueule avec ou sans mordillements d’objets et vêtements, signalent la quête désespérée de l’animal pour « retrouver » ses maîtres et les faire être plus présents.

La dégradation du livre ancien, pièce de collection inestimable (ou du téléphone mobile par ex.) n’a donc aucun lien avec le fort impact de cette destruction sur les propriétaires. L’intérêt du chien pour ces objets n’a été motivé que par les traces olfactives laissées par leurs diverses manipulations.

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- L’incompréhension et colère de voir sortir librement ses propriétaires, animent un chien qui ne se considère pas comme leur subordonné (les règles sociales canines réservant ce privilège à la dominance). L’animal redirige alors la forte tension ressentie, en grattage des murs, portes ou fenêtres et/ou sème urines et selles moulées de marquage qui ne sont que « rappels à l’ordre façon hiérarchie canine » !

Tous ces comportements (symptômes des difficultés d’adaptation de l’animal) ne sont donc pas destinés à nuire, mais sont exutoires aux différentes formes de tensions intérieures ressenties.

Devant les différents dégâts, déduire donc que le chien manifestant des signes d’une coupable inquiétude au retour de ses maîtres, « sait pourtant bien qu’il a mal fait ! la preuve : il détale pour se cacher ou prend des postures de soumission pour demander pardon !» relève du même mécanisme anthropomorphique.

Savoir distinguer le bien du mal est déjà une tâche impossible pour le chien, celle d’une demande de pardon est donc encore plus improbable.

D’un rapide coup d’œil, l’animal a très bien associé les traits un tantinet soucieux des maîtres qui scrutent leur intérieur en rentrant, avec les cris, menaces (et coups parfois) qui en ont découlés en de précédentes occasions.

On le mentionne rarement, mais une seule expérience de ce type suffit déjà pour que le chien produise la même réponse, devant le moindre signe annonciateur d’une situation semblable.

Dès lors il a de façon précoce, l’habitude de reconnaître ces colères qui s’abattent sur lui de manière inégale et imprévisible quand ses maîtres rentrent, et cherche à les apaiser avec un comportement du répertoire social canin.

Les postures de soumission (déclinées en attitudes plus ou moins marquées, d’aplatissement de l’animal jusqu’au renversement sur le flanc notamment) sont dans les codes sociaux canins, destinées à signifier à l’autre sa grande vulnérabilité et son désir de ne pas entrer en conflit. Il n’est pas question dans de telles séquences comportementales entre congénères, de « demander pardon à l’autre de ses fautes ! » mais bien simplement de l’inviter au calme.

Si faire une mauvaise lecture du comportement d’un chien (c’est-à-dire l’interpréter de manière erronée) pouvait ne pas avoir d’incidence fâcheuse, il n’y aurait pas lieu de se plaindre de l’anthropomorphisme*.

Mais mal interpréter les conduites de son animal entraîne forcément des réponses inappropriées des maîtres. Penser que son chien est retors et vengeur conduit rapidement à vouloir le sanctionner, alors que ce dont il aurait besoin serait d’être compris dans sa détresse.

D’incompréhensions mutuelles en réponses inadaptées, c’est l’échec de la communication jusqu’à parfois la rupture de la relation, si l’on ne pense pas alors à demander l’aide d‘un spécialiste du comportement.

* Anthropomorphisme : attribuer des réactions humaines à l’animal

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A retenir :

Le système olfactif chez le chien est beaucoup plus développé et actif que chez l’homme. En moyenne les capacités de notre compagnon à quatre pattes sont quarante fois supérieures aux nôtres dans ce domaine. Il est possible pour lui par exemple de distinguer une goutte de vinaigre dans cinquante litres d’eau. Tous les objets que nous manipulons ou qui nous appartiennent sont donc facilement repérés par l’animal anxieux en situation de solitude.

Ce qu’il faut savoir :

L’intention de nuire que l’on prêterait facilement au chien ayant dégradé ou souillé la maison, est à rayer totalement des causes envisageables. Ces activités sont l’expression d’une véritable détresse de l’animal, et face à celle-ci seules des réactions mieux appropriées à la réalité canine ainsi qu’une réorganisation des relations, permettent de retrouver l’apaisement chez chacun.

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Enfin bref après cette analyse très en profondeur (et très juste)... une solution qui m'a changé la vie: La box de transport ou la cage quand je pars (attention box, pas plus de 3-4 heures d'affilée sauf la nuit)... Il faut apprendre à ton chien que c'est son coin, sa maison, son panier...

Il souillera une ou deux fois puis c'est fini tou simplement parce qu'un chien déteste vivre dans ses excréments!

L'apprentissage se fait lentement... il faut lui faire comprendre que c'est pas une punition... mais son panier!

Pour le reste, même si tu ne dois pas punir... tu dois montrer à ton chien que tu n'es pas super contente! Mais pas punir!

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