Bonsoir Maougnassou,
La première question à se poser serait de se demander si un carnivore peut vivre sans que cela soit aux dépens de la santé d'autres animaux...
Quel est d'après vous l'état psychologique d'une proie en train d'être poursuivie et ensuite, pour certaines d'entre elles, d'être dévorées vivantes ?
La nature ne s'embarrasse pas de morale et d'éthique.
Cela étant, je vous rejoins pour dire que l'agriculture intensive - dont la consommation humaine et infiniment plus responsable que la consommation canine - conduit à des comportements parfois scandaleux.
Alors je vais vous dire une chose qui en choquera sans doute plus d'un(e).
Partant du postulat que l'agriculture intensive est le résultat de notre consommation intensive, et que notre consommation intensive est le résultat de la surpopulation, alors la première chose à faire serait donc de s'attaquer à ce qui cause cette surpopulation.
Et c'est là qu'on comprend que cette chère morale qui nous pousse (et c'est heureux) à vouloir défendre la cause animale et aussi responsable (et c'est malheureux) de notre irrépressible envie de nous reproduire. Parce qu'avoir des enfants, c'est bien. Et il serait certainement immoral de déclarer au monde (en priorité à l'Asie et à l'Afrique) qu'il doit faire moins d'enfant ou qu'il est nécessaire de mettre en place une politique de contrôle des naissances.
Mais non ! Continuons à faire des enfants à tout va sans nous préoccuper le moins du monde de toutes les conséquences écologiques, économiques, sociales, professionnelles, industrielles et médicales (j'en oublie certainement) que cette surpopulation provoque déjà.
Alors faut-il prendre conscience que proposer un régime alimentaire essentiellement basé sur de la viande crue est une nuisance pour les animaux des fermes ?
Pour ma part, non. Le problème me semble non seulement ailleurs et déjà extrêmement préoccupant. Mais personne n'en parle vraiment. Ce serait immoral...
" Comportementaliste canin "