La SPA a été requise, mardi 17 janvier 2012, pour prendre en charge 135 chiens adultes, 33 chiots et 13 chats qui se trouvaient chez un éleveur à Chigne, dans le Maine-et-Loire (49). Ces animaux, dont certains étaient dans un état sanitaire très préoccupant, ont été véritablement sortis de leur enfer.
Cette saisie est intervenue suite à un dépôt de plainte de la Cellule Anti-trafic de la SPA.
Après 20 ans d'existence la Cellule Anti-Trafic poursuit inlassablement son combat et continue de démanteler des élevages frauduleux en France.
Les conditions de détention des animaux étaient tout simplement innommables. Les équipes d'intervention ont découvert :
- Des grandes cages grillagées d'environ 2m² dans lesquelles vivaient les chiens sur un lit d'excréments, sans eau, ni nourriture. L'odeur était insupportable,
- Certains chiens ont passé plusieurs nuits à l'extérieur. Avec des températures largement en dessous de zéro ces derniers jours, leur état de santé était inquiétant : les yeux étaient purulents et l'eau des gamelles était gelée. Ils ont été pris en charge en priorité,
- Des femelles reproductrices avaient des tumeurs mammaires, aussi grosses que des pamplemousses. Ces tumeurs, manifestement non soignées, sont certainement liées à une reproduction intensive,
- Beaucoup d'animaux souffrent de cataracte, caractéristique d'un manque de lumière,
- La nurserie était presque le pire emplacement de l'élevage alors qu'il devrait être le plus propre ! De nombreux chiots, de quelques semaines, souffrent déjà de sévères pathologies,
- 13 chats ont également été découverts. Parqués dans 4 minuscules pièces, ils vivaient également dans leurs excréments et avaient les yeux fermés par du pus provenant de diverses blessures non traitées.
Les animaux ont été confiés, le temps de la procédure judiciaire, à la SPA qui les a immédiatement placés dans ses structures pour leur apporter tous les soins dont ils ont besoin.
La SPA attend une condamnation exemplaire de cet éleveur.
Toutefois, la SPA se sent une nouvelle fois démunie et seule pour agir contre ces élevages de la honte. En effet, comment expliquer que les services de la DDPP, qui étaient passés dans cet élevage six mois auparavant, n'aient pas demandé de procédures de sauvegarde des animaux ?