J'ai joué à Cesar hier, c'était bien amusant.
J'ai décidé de me rendre au parc pour chien, en pleine nuit. Car des pluies diluviennes nous ont inspiré à ne pas sortir en soirée. Or, comme elle ne sort que 2x par jour, je trouvais ça un peu long la faire patienter 24h entre ses besoins. En pleine nuit la pluie avait cessé, alors je me dis tiens allons-y.
Comme d'habitude, impossible de la faire uriner dans les environs. Un chien ne marque pas *son* territoire (A. Horowitz, 2014). La mienne marque surtout au parc pour chiens. Donc pas le choix, on doit s'y rendre. Ça trainera pas de toute façon, on devrait y être seuls.
Et bien non. Il est 3h45 du mat, et il y a de l'action. On pénètre dans l'entre-porte, et un chien se rue sur la porte d'entrée. Sa maitresse arrive en courant. Ouff, ce chien est quelque chose. Il grogne, il aboie frénétiquement, et il charge contre le grillage. Sa maitresse m'implore de ne pas entrer. Elle se lève chaque nuit pour marcher ses 2 boxers ensemble au parc. Elle n'a pas le choix car l'un d'eux a déjà attaqué trop de chiens. Elle a du changer certains aspects de sa vie, dont notamment devoir se lever à chaque nuit pour profiter d'un moment de solitude "quasi" garanti LOL.
Sana semblait très intimidée, mais pas outre-mesure. J'attends donc un moment, et je décide d'aller de l'avant. "Ne vous en faites pas madame, ça devrait aller. Vous pouvez-vous éloigner un peu s'il vous plaît? On va entrer!"
J'ouvre la porte. Habité de mon énergie la plus calme, la plus assumée. Le chien aboie de plus belle, se montre très menaçant, mais n'entre pas en contact physique direct avec Sana. Il nous disait, essentiellement:
"Ça fait un an qu'on vient ici et on a jamais vu personne. Je ne suis vraiment pas à l'aise en présence de mes congénères, et là en plus il fait nuit. Cette situation est trop bizarre. Je suis perdu. Alors je vous sommes de bien vouloir quitter."
Par mon attitude je lui ai répondu
"Ne t'en fais pas, nous sommes pacifiques. Vois comment j'ai ouvert la porte sans réserve, te donnant un accès direct à mon chien. Nous n'avons rien à cacher. Prends le temps qu'il te faut pour l'inspecter. Nous comprenons tes aboiements, ton état émotionnel. Nous te prions de ne pas t'en faire, fais nous confiance tu verras"
Je n'ai pas du tout tenté d'interagir avec lui, autrement que pour lui envoyé des signaux d'apaisements, et encadrer un certain protocole. J'ai franchi le seuil de la porte, et je me suis éloigné. J'ai ainsi montré à ma chienne qu'on pouvait passer sans problème. Elle était toujours un peu hésitante, plantée là, avant de commencer à se faufiler pour venir me rejoindre.
S'en est suivi une période absolument magnifique pendant laquelle, ce boxer d'au moins 45kg a appris à nous faire confiance. Il est venu mangé dans ma main. Et en prime, Sana et lui ont joué pendant au moins 15min, surtout des courses poursuites. Le gros mâle aura été gentleman tout le long, Sana l'a bcp aimé.