Ce qui est sûr, c'est qu'on ne peut pas régler un problème en évitant de se confronter à la situation, donc... il va falloir passer, passer et repasser dans les ruelles qui posent soucis (pour les chats), plutôt que de les éviter.
J'ai un chien, Basile, 18 mois, qui actuellement fait une véritable "fixette" sur les chats. C'est sa nouvelle passion. Pas au point de fuguer, mais au point de pouvoir passer 1h de balade juste obnubilé à l'idée de rejoindre "les ruelles à chats" (je le vois à son attitude qu'il est sur le qui vive, à guetter dans les jardins la présence d'éventuels chats, et ne s'intéressent plus à rien d'autres, ni aux chiens qu'on croise, ni à d'éventuels jouets que je pourrais sortir, etc).
Bon......
Ca ne m'inquiète pas outre mesure, mon autre chien avait eu une phase comme ça, et ça avait fini par passer avec quelques exercices. A l'heure actuelle, j'arrive même à le stopper à la voix quand il se lance dans une course poursuite avec un chat. Évidemment, ça ne s'est pas fait du jour au lendemain.
J'ai tendance à respecter les passions de mes chiens... avec quelques ajustements. Il veut aller voir les chats ? Ok, on va aller voir les chats. Par contre, je vais rendre l'activité un "poil" chiante lol !
J’emmène donc Basile, en laisse bien sûr, dans les ruelles à chats, et en profite pour faire une séance d'obéissance. Stop/assis/coucher/pas bouger/regarde moi/ok en avant. Nul besoin de friandise, sa récompense pour avoir obéi et de pouvoir progresser de quelques mètres dans la ruelle à chats (principe de Premack). Dès qu'on trouve enfin un chat, bien en sécurité derrière la grille de sa maison, je le fais s'asseoir "assis/pas bouger", et le laisse se rincer l'oeil tant qu'il veut. Interdit de bouger par contre. Les 1eres fois, il a pu passer 20 minutes, comme ça, assis/pas bouger, en fixation sur un chat, pour dire le degré d'obnubilation.
L'intérêt de tout cela ?
D'un côté, je solidifie vachement son obéissance, en utilisant l'environnement (son intérêt pour les chats) comme récompense naturelle. Et je vois déjà des progrès dans d'autres contextes.
De l'autre, je rends l'activité "passer dans les ruelles à chats" un poil moins excitante que s'il pouvait y débouler en totale liberté, dans un grand état d'excitation, et traquer les chats jusque dans leur maison.
Donc... il perd petit à petit le goût à cette activité, au profit d'autres.Ca ne se fait pas du jour au lendemain, on parle d'un travail de plusieurs semaines. Il montre progressivement un peu moins d'excitation à aller dans cette rue, même s'il reste content d'y passer, et commence petit à petit à se ré-intéresser à d'autres choses en balade.
Dans son cas, je n'avais jamais eu de soucis de fugue, c'est juste son obnubilation qui me posait soucis même s'il restait à mes côtés. Mais j'imagine que si vous arrivez à ce stade là avec le vôtre, ça pourrait diminuer son envie de fuguer pour aller dans cette rue.