Lundi soir, je constate que mon chat ne peut plus se lever, il mange et boit normalement mais je suis obligée de le tenir pour qu’il puisse s’alimenter. Il a aussi sa tête sur le côté. Il n’est pas bien, je le sens et j’ai peur. Le lendemain matin (mardi), j’avais rdv chez le vétérinaire pour faire stériliser ma petite chatte. Je demande un rdv en urgence que j’obtiens pour l’après-midi. Je savais que ça n’allait pas, dans la nuit de lundi à mardi j’ai profité de mon chat, je lui ai fait des câlins, je le rassurais, je respirais son odeur comme pour m’en imprégner... j’ai fait pareil en attendant son rdv de l’après-midi. Finalement, j’apprends qu’il a peut-être fait un AVC, qu’il faut l’hospitaliser sans pour autant avoir d’espoir. C’était juste pour soigner une potentielle méningite mais le vétérinaire n’y croyait pas trop. Je l’ai donc laissé. Je me suis dit que c’était l’histoire de quelques jours, que j’allais pouvoir le ramener à sa maison et que ça allait le stimuler, que de mon côté j’aurais une petite chance de le sauver.
Mercredi, j’ai pu aller le voir. Je suis restée 1h avec lui. Son état s’était dégradé, il n’arrivait même plus à porter sa tête, il était allongé sur le côté dans l’incapacité de bouger. Il ne souffrait apparement pas donc je n’avais qu’une idée, le ramener chez moi, pour qu’il soit rassuré, entouré des odeurs de sa maison, avec mon amour et celui de ma petite chatte. J’essayais de garder un petit espoir mais je savais que c’était fichu. J’en ai parlé au vétérinaire qui m’a dit que je pourrai le récupérer le lendemain vu qu’il ne souffrait pas mais que ça allait être très dur psychologiquement.
Vendredi, je suis allée tout acheter pour l’accueillir à la maison. J’ai pris une grande cage pour pas qu’il ne soit dérangé par ma chatonne, des coussins, des plaids pour qu’il soit au chaud, des seringues pour lui donner à boire, des couches... J’ai tout installé pour qu’il n’ait plus qu’à s’installer en rentrant.
En allant le chercher en fin de journée, on m’annonce qu’il ne va vraiment pas bien. On me l’amène, je le vois et là je comprends que je dois tout arrêter, pour lui. Je voulais tellement qu’il parte en étant chez lui, même si ça allait être très dur pour moi, je me devais d’être présente pour lui comme il a été présent pour moi. Mais à ce moment là, je ne sais pas pourquoi mais j’ai de suite compris que c’est ce que je devais faire, je n’ai même pas eu besoin de réfléchir. J’ai donc demandé à ce qu’on l’euthanasie. Il ne réagissait plus, son regard était vide, il ne se rendait sûrement même pas compte que j’étais là. C’est comme si son enveloppe corporelle était là mais que son âme était déjà partie. Il s’est donc endormi dans mes bras... Ça a été le deuxième jour le plus dur de ma vie, avec la mort de mon chien, mais je suis tellement tellement reconnaissante d’avoir pu profiter de lui une dernière fois et surtout d’avoir été avec lui jusqu’au bout.
(Suite prochain commentaire)