Le Border (et beaucoup de chiens meneurs de troupeau de base) hyper-compartimentent tout.
Les bergers sont les chiens ayant la plus faible capacité de "généralisation" selon les études menées à ce sujet.
Cette vigilance, cette capacité à détecter la moindre "erreur", le moindre changement dans l'environnement, le moindre bruit/mouvement, est une qualité dans le travail pour lequel ils ont été sélectionné, mais aussi un défi hors contexte de travail.
Étant donné l'intensité et l'ancienneté de ces aboiements constants... il ne faut pas espérer régler ça avec des fleurs.
Mon berger/bouvier serait vite devenu une vraie calamité chez des personnes qui l'auraient laissé aboyer à qui mieux mieux entre 4 murs. Si j'avais dû m'absenter à longueur de journée, ses aboiements n'auraient fait que s'intensifier, et aucun collier, aucune huile, n'aurait fait le job.
Ce sont des chiens qu'il faut "programmer" correctement dès le départ, en fixant les bons repères et les bons réflexes, ce qu'on ne peut faire qu'en étant très présent au moins au début.
Si le chien à une incertitude, il va stresser, il va aboyer, et tout le quartier en profitera. Vous n'étiez pas là pour le guider lundi, mardi il aboiera davantage, etc. Le cercle vicieux s'enclenche.
Si au contraire vous êtes présent pour fixer les bons réflexes au quotidien, assez vite vous pouvez avoir un chien très cool. Je n'ai aucun souci aujourd'hui à laisser le mien seul même sur de longues périodes, il connaît, il a pris ses habitudes, ça roule. Mais selon moi, impossible d'arriver à ce résultat sans être très présent les premiers temps.