Bonjour,
Je suis d'accord avec les autres. Un chien particulièrement sensible (quelle que soit sa race d'ailleurs, même si cette tendance est plus présente chez certaines races), aura tendance à envoyer énormément de signaux, y compris des signaux d'apaisement.
Ce sont des chiens qui globalement réagissent beaucoup et à tout, qui ressentent un besoin dévorant et constant de comprendre leur maître et de s'adapter à celui-ci, et cette tâche n'est pas de tout repos !
Pour donner deux exemples radicalement opposés : notre copain bulldog/Shar Peï, qui a hérité le côté flemmard de l'un et l'indépendance de l'autre, si tu lui demandes quelque chose qu'il ne comprend pas ou qu'il n'est pas tout à fait à l'aise dans une situation, ça ne va pas l'empêcher de dormir... Il va tout simplement aller voir ailleurs. Donc ça ne vas pas provoquer de frustration ou d'inconfort particulier chez lui, car ce n'est pas dans sa nature d'essayer à tout prix de communiquer avec l'humain.
Maintenant tu prends ma chienne ou un Border (ou autre chien sensible un peu obsessionnel de la communication), dans les mêmes circonstances ils vont toujours tenter de comprendre et de s'adapter, essayer de répondre à la moindre parole ou au moindre geste, essayer de trouver la "bonne réponse" ou la bonne attitude même si de ton côté tu n'avais même pas l'intention de demander quoi que ce soit.
Donc forcément, ils vont envoyer des signaux dans tous les sens, tenter des choses, ressentir plus facilement de la frustration. On pourrait dire que ce sont des chiens exigeants avec eux même en quelque sorte, l'équivalent du "perfectionniste" humain. Ils peuvent assez vite "surchauffer" de la cafetière à force de tout analyser et de toujours chercher le mieux.
D'un autre côté, tu pourra jamais aller aussi loin dans la communication avec le premier profil qu'avec le second :-)
Après je peux comprendre que tu te poses des questions parce que moi aussi j'ai douté par moments avec ma chienne, surtout pendant tout le travail d'éducation de base, sur à peu près 1 an et demi.
Elle me faisait facilement des séries de bâillements ou de grattage, de secouage, etc., dans pas mal de situations y compris la marche en laisse et les petites séances d'éducation. On sentait que ça chauffait dans sa petite tête quoi. D'autant que la mienne, en plus d'être une cérébrale, est aussi une athlète, une paquet de nerfs et de muscles... donc j'avais intérêt à laisser sortir la vapeur très souvent !
Avec le recul, je trouve que tout ça s'est vachement apaisé au tournant des deux ans, elle semble prendre beaucoup de choses plus sereinement maintenant, les habitudes sont là, le rythme est bien huilé donc il n'y a pas autant de remue-méninges qu'avant.