Les chats (de gouttière) sont robustes, c'est certain, et il est effectivement assez vraisemblable que leur physionomie soit assez stable avec les siècles : en effet, en croisant un chat de race avec un gouttière, je crois qu'il suffit de 2 ou 3 générations pour retomber sur un simple chaton de gouttière, ce qui dénote une certaine stabilité de l'espèce.
Par contre je ne vois pas vraiment le rapport avec l'alimentation. Un chat sauvage vivant dans la nature ne va certes pas manger beaucoup de croquettes, mais c'est parce qu'il n'y en a pas dans la nature. Et quand je donne des croquettes de supermarché à ma chatte, cela fait des années qu'elle survit à ce régime alimentaire. Elle semble d'ailleurs avoir une santé de fer, même si c'est peut-être une illusion et qu'elle pourrait mourir demain d'un cancer généralisé, qui sait ? Peut-être ce cancer serait-il dû aux croquettes de supermarché, ou peut-être pas, comment le savoir ? En attendant elle semble aller très bien, comme me le confirmera sans doute le véto d'ici une dizaine de jours, ce qui ne signifiera d'ailleurs rien du tout car il ne fera pas d'examen approfondi.
Ces histoires de croquettes si mauvaises pour la santé des chats citadins me rappellent les histoires de pollution de l'air en région parisienne, alors que je crois savoir que c'est là que l'espérance de vie était justement la plus forte de France. En fait je respire très bien à Paris et ma chatte se précipite tous les jours sur ses croquettes de supermarché. Si on veut vraiment chercher une cause de moindre espérance de vie pour les chats, je crois qu'il en existe une qui est fermement établie : les chats sortant se promener à l'extérieur vivent en moyenne 6 ou 7 ans pendant que les chats d'appartement vivent 15 à 20 ans. Bon, ça n'a sans doute pas grand rapport avec leur alimentation mais c'est assez amusant de constater que c'est justement les chats d'appartement qui vivent le plus longtemps avec leurs croquettes pendant que les chats d'extérieur meurent bien plus tôt malgré les proies naturelles qu'ils mangent de temps à autres.