Une cellule antitrafic pour lutter contre les disparitions de chiens et chats
Le 4/10/2012 à 06h00 par Véronique Durand | Mis à jour à 07h21
Des affiches de ce style, comme ici à Narbonne, sont visibles un peu partout. Elles reçoivent, bien souvent, peu de réponses. © Photo J. L.
"C'est déplorable ! Les disparitions de chats se multiplient et personne ne prend au sérieux l'existence d'un réseau de trafiquants de peaux de chats !" Jean-Philippe, un habitant des Corbières, est très en colère. Cet amoureux des chats n'affabule pas : il y a cinq ans, la Suisse était bel et bien au coeur d'un trafic de peaux dénoncé depuis de longues années par les associations de défense des animaux, SPA en tête.
La loi ne suffit pas
En France, une commission parlementaire sur le commerce des chiens et des chats a suivi, et le législateur s'est même ému de ce trafic. Mais à l'évidence, la loi ne suffit pas à mettre un terme aux trafics d'animaux. Plusieurs pistes se croisent : les plus beaux animaux (les jeunes) servent à alimenter des réseaux de vente illicites sur internet. Entre le ******** et les faits, il est difficile de cerner la réalité, tant les enquêtes de gendarmerie sont difficiles à mener à large échelle.
Manque de moyens, priorités données aux atteintes aux personnes : entre le nombre de disparitions et celui des dépôts de plainte, le fossé est impressionnant. Depuis 24 ans, date à laquelle deux de ses chats ont été volés, Henri Barbe, un Albigeois, a fait de la disparition des chats et des chiens son cheval de bataille. Président de l'Association nationale contre le trafic des animaux de compagnie, il a publié une enquête en 1996 : 'Trafiquants de chiens'.
Trafic avéré
"Nous avons la particularité d'abriter en France les plus grosses sociétés spécialisées dans le vol de chiens et de chats. Nous sommes manifestement en présence de réseaux organisés, c'est un véritable trafic.