Chez les chats, bien des problèmes de comportement sont liés à un sevrage trop précoce.
Marie-Hélène Bonnet (membre de Wamiz et avec regret de ne plus la voir intervenir.....) est comportementaliste du chat et elle sait combien il peut être grave de retirer un chaton trop tôt à sa mère, avant que la phase de vivicariance ne soit achevée et que la chatte ait elle-même rejeté ses petits.
Elle nous nous rappelle, via la voix d'un chaton victime de l'ignorance de ses propriétaires, à quel point il est important de respecter la période de sevrage du chaton afin d'éviter de sérieux troubles du comportement
Je vais laisser un des petits chatons vous expliquer ce qu’il a vécu et surtout les risques de troubles importants que peut générer sur lui ou sa fratrie un sevrage précoce.
« Quand nous sommes nés, mes frères et sœurs, et moi aussi, c’est un vétérinaire qui nous a sorti du ventre de maman, elle a eu une césarienne. Du coup, maman n’a pas pu nous lécher pour nous nettoyer, et cela peut créer un manque affectif qui plus tard se traduira par un hyper-attachement avec mes futurs maîtres. Toutefois, ça arrive souvent les césariennes, et la plupart du temps nos maitres font le nécessaire. Mais là, notre maitresse ne savait pas comment agir.
Maman n’ayant pas de lait, on a eu des biberons. C’est sympa, mais on m’a dit que de ne pas pouvoir patouner pour avoir mon lait pouvait là aussi créer un manque affectif… Et c’est vrai que j’étais proche de la maitresse de maman !"
Le phénomène de vicariance
Nous avons tous grandi correctement, mais le sevrage a été difficile, on avait enfin retrouvé les tétines de maman, alors du fait qu’on en avait été privés, là on avait besoin de se rattraper et on ne voulait pas trop passer au solide au risque de perdre notre patounage quotidien !
A partir de 4 semaines, nous les chatons, on commence à s’intéresser au monde hors de notre nid. Et on imite maman, on m’a expliqué que cela s’appelait le phénomène de vicariance.
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