Salut !
Ça va ? Moral au plus bas pour moi...
Mercredi, comme chaque mercredi, je me suis rendue au refuge pour l'après-midi. J'ai promené une petite chien, Nichka. On s'est baladées un moment. J'étais heureuse au possible, fière de me sentir utile. Indispensable. De me dire que sans moi, Nichka serait restée sur le sol froid du boxe toute la journée. Après avoir parcouru une grande route, pour arriver au chemin au chemin de balade, je vois des vaches dans un pré, au carrefour. Je les vois à chaque fois, mais je ne m'approche jamais. Je traverser la route, raccourcie la laisse de Nichka, de peur qu'elle n'attaque des vaches. Au final pas du tout, elle était terrorisée. Je rallonge donc la laisse, pour caresser les vaches, sans qu'elle n'ait à les approcher. Enfin une vache. Une grosse vache très massive, dans un petit paddock (tout petit pré) boueux, avec une autre très maigre, séparée par une barrière du reste du troupeau. Et là, elle m'a jeté un tel regard de détresse... J'ai voulu oublier, et j'ai pris le chemin de balade. Mais au milieu, Nichka n'a plus voulu avancer. Je crois qu'elle ne connaissait pas la suite du chemin. On a donc fait demi-tour au lieu de finir la boucle, et on est repassées devant les vaches. Même stratagème, je laisse du mou à Nichka. La vache était au même endroit. Même position. Même regard. Horreur. Je l'ai vu sur la chaîne d'abattage. Je l'ai vue se vider de son sang, agoniser. J'ai voulu ouvrir la barrière. J'aurais pu le faire. Mais je ne l'ai pas fait. Comme une lâche. Et je m'en veux comme c'est pas permis.
Elle va crever. Comme toutes les autres. Pour un ****** de verre de lait. J'ai la rage.