Chapitre 1
* Je me réveille a l'ombre d'un acacia , j'ai dormi longtemps , les autres lionnes reviennent déjà de la chasse qui a été bonne puisqu'elles ramènent un gnou . En temps normal j'aurai du les accompagner mais j'ai d'autres occupations en ce moment , j'ai deux petits a nourrir et cela me fatigue beaucoup, j'en avais un troisième il y a quelques semaines .. mais se souvenir douloureux me déchire le cœur, je suis devenue très protectrice envers les deux autres , Sarani et Naïki .
Alors que l'on commence à dévorer la carcasse du gnou , je remarque que Naïki est ailleurs , il fixe les buissons desséchés a quelques pas de là.. Suivant son regard, Je vois un grand lion sortir des buissons !.. Mes muscles se tendent... je sors mes griffes, prête a lui sauter a la gorge.
Les mâles, autres que le mâle dominant, sont en effet un des principaux danger pour une troupe de lionnes, ceux-ci une fois adulte peuvent livrer un combat à mort avec le mâle dominant de la troupe, convoitant son territoire et ses lionnes, si l 'un d'entre eux gagne : la troupe lui appartient .. Alors il tue les petits qui ne sont pas de sa lignée .
Reconnaissant l'arrivant, je me radoucis, c'est Mokani , le mâle dominant, père de mes petits , c'est rare qu'il nous croise ,à cause de ses occupations, notre territoire est immense et il doit en faire le tour chaque jour ! Quelques fois il ne revient pas avant une bonne semaine . Mais c'est toujours un soulagement de le voir arriver vivant . il nous salue d'un signe de la queue et va prendre sa part de viande , il a l'air affamé !
L'après midi se passe normalement, Naiki et Sarani jouent avec leurs cousins , les enfants de ma sœurs Kimby, de qui je suis très proche. Mokani est resté avec nous. Puis au crépuscule, nous partonst à la recherche d'une proie potentielle, je sais que cela me fera du bien de chasser , je ne l'ai pas fait depuis quelques semaines, ma sœur accepte de garder mes enfants avec les siens et j'accompagne Mokani et deux autres femelles à la chasse.
Dans notre groupe nous sommes 5 femelles et 6 petits, sans compter notre mâle dominant Mokani, il faut chasser plusieurs fois par jours et heureusement que nous sommes à la bonne saison des pluies, le gibier est abondant... j'avance a pas feutrés dans les fourrages, l'herbe est humide et la nuit sombre, enfonçant mes pates dans la terre mouillée, j'hume l'air du soir cherchant à detecter une proie, mes muscles sont tendus l'excitation me gagne j'aime cette sensation. Je vois soudain un troupeau de buffles un peu plus loin, je me hérisse, je revois le jour maudit ou je suis partie chasser alors que mes petits n'avaient que ...