Je culpabilise depuis la mort de mon chien

Sofjack
Sofjack

Bonsoir à tous

Je découvre ce forum en cherchant des réponses, des remèdes miracles pour soulager ma peine.

Jack a eu 13ans le 12/10, un yorkshire en pleine forme. Il n'a jamais eu de problème de santé important. Un petit gourmand plein de vie, moi une mamounette aimante qui finissait toujours par céder. Je l'ai eu à 21 ans, il est devenu le centre de ma vie. Dès son plus jeune âge j'ai mis un point d'honneur à le nourrir correctement, avec des croquettes de chez le veto, pas de restes, pas de friandises de grandes surfaces. Et puis le temps passe, nos vies changent. Pour une question de goût (il devenait difficile) et de budget, 4 ans après j'ai fini par me tourner vers des croquettes de supermarches(le paquet jaune), oubliant tous les risques et les répercutions sur sa santé. Pour moi son bonheur passait avant le reste, alors ces 9 dernières années, il a eu tous les gâteaux pour chiens existants, tous les os à mâcher, un peu de restes juste pour qu'il puisse goûter. Il était compliqué alors durant un moment on a alterné les croquettes avec des sachets de la même marque. Il salivait dès que je lui donnais une friandise et chaque matin il réclamait un gâteau. Nous avions une vie merveilleuse tous les 2 en amoureux, je l'emmenais partout ou j'allais et ma famille le traitait comme si c'était mon fils, un membre de la famille. La prunelle de mes yeux. 
Il y a 3 semaines il est tombé malade. Aucun signe particulier avant cela. Après un repas de famille il est tombé malade. Ça lui arrivait quelque fois de vomir parce qu'il avait trop mangé. Je ne me suis pas inquiétée. Le lendemain il était fatigué mais j'ai pensé qu'il se remettait de son indigestion de la veille. 3eme jours il allait mieux, il avait faim, mais il était toujours un peu fatigué. Il allait mieux, il dormait beaucoup mais sinon il s'était remis, et la 1ere semaine est passée. Après ça, début de la 2eme semaine il a alterné 2 jours bien et 1 jour malade mais pas au point de ne plus vouloir sortir ou jouer, il vomissait un peu et avait la diarrhée. J'ai laissé passer la semaine, je crois que j'ai eu peur de l'emmener chez le veto... Je l'ai soigné à mon niveau, le faisait boire s'il n'était pas allait à sa gamelle, lui donnant du riz et du jambon pour sa diarrhée. Et ça allait mieux. Mais le samedi à partir de 16h, il a vomi 4 fois et a eu la diarrhée, une substance gluante, comme des glaires, et une petit tache de sang. Rien d'alarmant concernant le sang, ses intestins étaient sûrement irrités. Et puis il s'hydratait toujours, beaucoup même et me demander à sortir. A part la fatigue, il était toujours alerte . Malheureusement il était 18h, le cabinet véto était fermé et il fallait bien se rendre à l'évidence, le veto de garde m'aurait dit de continuer de l'hydrater et de l'amener le lundi, sauf si son cas s'aggravait dans le week end. Le dimanche il a mangé, je lui ai donné des petits portions de riz et de jambon plusieurs fois dans la journée. Il était amaigri mais il a fait ses besoins et une petite balade au soleil. En revanche il était très fatigué après le moindre effort, surtout après manger. Lundi je retrouve mon Loulou comme il est, il avait très faim, il a passé la journée avec le chien de ma mère et il n'a pas dormi une seconde. Le mardi pleine forme, je le nourris toujours plusieurs fois en petite quantité, il boit bien, on fait une balade courte mais en prenant le temps. J'avais rendez vous le mercredi a 15h chez le veto. Ce fameux mercredi mon chien n'était pas en forme, il était fatigué et n'avait pas envie de bouger. Nous somme allés chez mon grand père et seul il est allé faire le tour du jardin et ses besoins étaient normaux, plus de glaires. Mais après il se couchait au soleil, se relevait, se recouchait et a fini par vomir de la bile. A 15h veto. Elle l'ausculte, rien d'anormal à la palpation. Elle fait une analyse de sang et me demande de récupérer ses urines le temps que les résultats arrivent. Urine très liquide et claire, taux élevé d'urée dans le sang, premier coup de massue : la véto décide de garder mon chien 48h sous perf. Nous nous sommes séparés 2nuits en 13 ans. Je ne voulais pas le stresser, il était un peu étourdi à cause de la fatigue, je l'ai embrassé et je suis repartie. Là le cauchemar a commencé. Je passe ma soirée en sanglots, mais j'essaye de me rassurer. Je ne regarde pas internet pour ne pas penser au pire. Le jeudi la véto m'appelle pour me dire qu'elle a donné un antidouleur à mon chien car il a mal au ventre, qu'il a fait ses besoins, qu'hier soir il a dévoré sa gamelle mais qu'aujourd'hui il ne mangeait pas. Ça ne m'a pas paru anormal, et la véto ne m'a rien dit de particulier, elle m'a dit que c'était sûrement à cause des antidouleurs. Je passe voir mon chien, je l'emmène dans un chemin tout près. Il était faible mais surtout il me faisait la tête. Très dur à gérer. Apres 30 min à le câliner, le rassurer et lui nettoyer son museau pleine d'une substance blanche(une pâte style gaviscon mélangé à du smecta qu'ils lui ont fait avalé de force, il fallait bien le soigner) il reprend un peu vie. On a marché quelques pas, je lui ai parlé, son "papa" de qui je suis séparée et venu aussi. Loulou nous faisait pas la fête, il était un peu shooté. Je le remets dans sa cage, confiante car je devais le récupérer le lendemain. Vendredi la véto m'appelle, mon chien est positif pour la pancréatite et son taux d'urée ne baisse pas. Il ne veut toujours pas manger et elle pense le garder pour le w-e !! Je ne pouvais pas aller contre, c'est son travail et d'après ce que j'ai compris le taux d'urée baisserait quand la pancréatite passerait. Elle m'a dit que ça leur arrivait fréquemment de garder les chiens 1 semaine pour ça. Je me fais une raison. Je vais voir mon chien, il faisait moins la tête. Je l'ai câliné  très longtemps, j'ai un peu pleuré aussi, la séparation devenait trop longue. Mes soirées consistaient à me coucher pour ne pas voir le temps passer et être au lendemain. Entre temps je me suis renseignée sur la pancréatite et apparemment c'était soignable donc c'était une question de temps. Samedi matin, j'ai eu le droit de le voir car je n'avais pas le droit d'y aller le dimanche. Il ne mangeait toujours pas, je lui ai amené du jambon mais non, mon petit gourmand n'en voulait pas. Il voulait boire mais les muscles de son cou tétanisaient quand il voulait se pencher sur la gamelle et sortir sa langue. Je l'ai aidé avec les doigts mais sa langue ne sortait pas, elle était violette. La véto avait commencé le gavage le matin, je savais qu'il n'avait pas le ventre vide donc je me suis dit que sa langue allait se recolorer. J'ai eu le droit d'y retourner 2 h l'aprem jusqu'à 16h avec son papa. On l'a emmené dans ce chemin, j'ai stimulé ses terminaisons nerveuses en frottant doucement tout son corps. On l'a fait un peu marcher, on l'a fait boire a la seringue et on a tenté la nourriture mais même s'il la sentait il n'en voulait pas. Mon chien était résigné, la véto le gavait et lui donnait cette pâte blanche, il avait comme perdu le réflexe d'avaler, ou ça lui faisait mal. On est revenu devant sa cage, on s'est assis en attendant que la véto remette sa perf. Mon chien est sorti de la salle, comme si de rien était, il est allé faire un tour dans les bureaux en marchant normalement sans tituber ou traîner. Je trouvais ça encourageant. Je l'ai ramené devant sa cage mais il est allait jusqu'à la porte de la pièce, comme s'il nous attendait pour sortir. Je me suis assise en tailleur pour lui dire qu'il devait rester la, et il est venu s'allonger devant moi comme il le faisait avant, quand il ne voulait pas que je parte sans lui. Convaincue que tout irait bien, je l'ai câliné, je lui dis que je revenais vite et je l'ai recouché dans sa cage sur son plaid face à moi. Il m'a regardé dans les yeux, il a fait un effort pour se lever et il s'est tourné dos à moi. Je lui ai fait une caresse, il a tourné la tête sur le côté pour me regarder et je suis partie. Je ne me sentais pas si mal, je savais qu'il devait être soigné et je prenais mon mal en patience bien que je n'allais pas le voir pendant presque 48h. Dimanche la véto m'appelle le matin, il ne mange toujours pas, en tous cas elle n'en est pas sure. Elle l'a remis sous antidouleurs, et de nouveau une bouillotte(la veille sa température était plus basse, 37,2 je crois au lieu de 38.). Je m'inquiète car je ne le verrai pas de la journée, mais s'il y avait des signes alarmants, la véto me l'aurait dit. Elle ne m'a jamais dit que ça pouvait empirer. Et comme elle le gavait au final il mangeait quand même. D'ailleurs il n'a jamais vomi chez la véto et il n'avait plus de diarrhée. Dimanche, hier donc, vers 19h un appel. La véto me dit qu'elle est revenue au cabinet et que mon chien est décédé. Dans la même position qu'elle l'avait mis a 14h30. Ma vie bascule en quelques minutes. Je me dépêche d'aller au cabinet, son papa m'avait devancé car il avait pas mal de questions à poser, il était sous le choc. J'ai retrouvé mon Loulou sur une table, une couverture autour de son corps, et les yeux ouverts. Tout s'écroule, il n'est plus là. J'ai passé 30 min à le serrer contre moi a m'excuser, à pleurer et à lui dire que je l'aimerais toujours. La véto est passé, je voulais comprendre. Elle a fini par me dire que l'uree n'avait pas baissé et que c'était comme un empoisonnement. Même elle était choquée de voir que ça avait été si vite. J'ai vu une larme au coin de son œil. Mais elle a ajouté la phrase de trop "un chien sur deux s'en sort". Je n'ai rien dit, je voulais juste me concentrer sur mon chien tant que je le pouvait. On a dû partir car elle avait une visite. Mon ami a géré tout le reste très vite, crémation rapide, choix de l'urne, ect. Chose que j'étais incapable de gérer. Mais depuis hier soir je ne fais que culpabiliser. Je n'ai pas pu dire au revoir à mon chien et lui m'avait prévenu le samedi, il voulait rentrer chez lui avec moi. Je ne l'ai pas écouté, et de toutes façons la véto ne voulait pas alors que j'aurais géré sa perf, je l'aurais gavé pareil et je l'aurais fait boire. Plus que tout, j'aurais été à ses côtés. Je l'ai mal nourri durant des années, un de ses reins était abîmé, il faisait donc une insuffisance rénale depuis peu et je n'ai rien vu. J'ai attendu pour l'emmener chez le veto, et je l'ai abandonné là bas, tout seul, alors qu'il détestait être seul sans moi. Je n'ai pas dit au revoir à mon chien et la dernière fois qu'il m'a vu il m'en a voulu de le laisser là. Il était tout seul quand il est mort et même si la véto dit qu'il n'a pas souffert, il avait les yeux ouverts, il ne dormait pas, et je n'étais pas là. Je m'en veux énormément, je pleure dès que je suis seule, il me manque tellement. Et je m'en veux. Je ne fais que m'excuser auprès de son âme si elle m'écoute. Il a eu une belle vie mais je l'ai abandonné au moment où il avait le plus besoin de moi. Je m'excuse pour ce long post, j'avais besoin d'écrire tout ça, et de mettre en garde toutes les personnes ayant des animaux. Il faut être sévère sur le régime d'un chien. Lui donner ce qu'il aime c'est le rendre heureux sur l'instant, mais sur le long terme ça cause de gros dégât. Il y a une semaine jour pour jour Jack était contre moi, aujourd'hui il n'est plus là et je n'ai pas imaginé une seconde que ça pouvait arriver. Je lui avais promis de ne jamais l'abandonner, je n'ai pas tenu ma promesse. Mon chien est mort et je pense que de ne pas me voir et d'être enfermé là bas n'a fait qu'empirer son état. Il s'est dégradé en quelques jours parce que je l'ai laissé seul. J'aurais dû insister, le prendre avec moi, ou le ramener les nuits à la maison.je n'étais pas là, et je ne lui ai pas dit au revoir. Je m'en veux tellement et je ne crois pas que je m'en remettrai un jour....

16 réponses
Lins
Lins

Chez nous nous sommes 3 femmes mere filles nous sommes terriblement peinés par la perte de notre Border Terrier qui est décédé  d'une Pancreatite aiguë fulgurante le 11 septembre 2022 

La maison est vide c'est insupportable sa joie de vivre nous manque et ses calins nuit et jour. Ont s'attend à voir son accueil à la porte de la maison on le voit partout !!! C'était le pacha 

j'ai une boule au ventre! de La tristesse et la culpabilité je ne comprends pas il était en pleine forme le moindre bobo nous allions chez le vétérinaire.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

" Nathalie "
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Lins
Lins

Bonjour,

Chez nous nous sommes 3 mère/filles

Nous sommes terriblement peinėes par la  perte de notre Border terrier 9 ans

Notre rayon de soleil et bébé d'amour 

Décédé le 11 septembre 2020 d'une Pancréatite aiguë fulgurante

Il nous manque terriblement un amour de chien qui adorait les calins et adorait en donnait 

La question chez nous Reprendre un animal ?

Nath

 

 

 

 

" Nathalie "
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Loustick
Loustick

Nous sommes plusieurs ici a avoir vécu l'immense peine de voir partir un chien, un chat. Pour qui aime les animaux c'est a chaque fois un chagrin terrible. Ici on vous comprend et on peut en parler, où vous écouter si ça vous fait du bien un tant soit peu. 

Comme je disais plus haut, le chagrin restera, il fera juste petit à petit beaucoup moins mal. Ou une autre douleur. 

Après, parce que nos compagnons étaient plein de joie de vivre, tâchons de veiller sur eux dans la même joie.

Je vous souhaite beaucoup de courage 🕊

" Les bouquins, c'est parfois bien mais cela ne fera jamais le poids face à l'expérience. "
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Sofjack
Sofjack

Bonsoir Lins

Je vous remercie pour votre message. Je n'avais même jamais entendu parler de cette maladie avant. Je refais cette dernière semaine avec des "si", mais on ne refait pas l'histoire... Tout est allé si vite, sans même pouvoir lui dire au revoir ou tenir sa petite patte dans ma main.

Bon courage à vous 3

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Domingo12
Domingo12

De là où il est maintenant je pense qu'il vous est sincèrement reconnaissant pour tout l'amour que vous vous êtes donné mutuellement. 

 

Et puis vous l'avez gardé longtemps donc ça témoigne d'une certaine responsabilité selon moi 

" " Si Dieu existe les animaux sont sa création la plus pure". https://mon-essoreuse-a-salade.fr/ "
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Sofjack
Sofjack

Merci Domingo, j'espère que vous avez raison. S'il savait comme il me manque, comme ma vie est vide sans lui et comme je regrette de ne pas avoir été à ses côtés pour l'accompagner une dernière fois

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