Mon chiot est angoissé

Merci de vos conseils je vais aller voir un vétérinaire comportementaliste je pense que c'est la meilleure solution car j'ai tout essayé mais rien n'y fait même les récompenses ça ne marche pas, je me demande s'il resent que je déteste mon quartier vu que l'ont dit que les chiens sont comme une éponge

Je pense que vous devriez l'emmener dans un endroit moins bruyant et quand il est habitué, vous changez pour un endroit plus bruyant. Vous augmentez au fur et à mesure !

Oui il vient d'un grand elevage à la campagne et je pense que l'élèveuse n'a pas fait le nécessaire comme vous dites mais niveau sociabilité avec les gens ca va bien quand je rencontre quelqu'un il fait la fete à la personne et se laisse caresser et il joue avec les chiens qu'ils rencontrent, il n'a aucune agressivité vis à vis des enfants juste le besoin de fuite surtout quand ils poussent des cris et courent, d'ailleurs je vais avec lui chez des gens et cela se passe bien il vient volontiers dans les bras des gens et les lèche même etc pas de probleme avec les orages

"J'ai lu dans un livre ce genre de situation. Cela peut s’agir d'un chien phobique. C'est dû à une privation sensorielle lorsque le chiot était jeune et était dans le période de sevrage. Je vous invite à lire "l'Homme et le chien" de Patrick Pageat (page 10, etc). Vous pourrez alors déterminer si il s'agir bien ou non de ce syndrome.

Votre chien, lorsqu’il était chiot a peut-être grandi dans un milieu très calme, sans stimulations extérieures ?

Il suffit (je reprend l'exemple de Patrick Pageat) d'une poubelle qui n'est pas là en temps habituel pour que le chien prenne peur et ne veuille plus sortir de chez lui. De part son anxiété, le chien ne va pas faire ses besoins dehors mais dans la maison, là où tout est calme et où il se sent bien. Lorsque des invités entrent dans la maison, le chien va se cacher dans un coin sombre, sans bouger, comme pétrifié. Il faut savoir que les méthodes éducatives de club, même positives, ne conviennent pas à ce genre de chien. Il faut suivre une thérapie qui est assez coûteuse (le temps de deux ou trois mois je crois) avec des médicaments. Ils n'endorment pas le chien mais, au contraire, développent sa curiosité. Il faut que tous les membres de la famille suivent à la lettre les instructions du vétérinaire qui aura fourni le traitement. En tout cas, l'avis d'un vétérinaire sera bénéfique, celui d'un comportementaliste, peut-être un peu moins. Il n'est vraiment pas sûr qu'il s'agisse de cette pathologie mais c'est probable si le chien a grandi chez un particulier. Pouvez-vous m'indiquer cet endroit ?"

Je ne pense pas ici qu'il s'agisse de cette pathologie mais ça s'y rapproche. En tout cas, c'est certain que le fait qu'il ait grandi à la campagne et que l'éleveur n'a pas fait le nécessaire pour le socialiser joue beaucoup ici. Il faudra, pour moi, l'habituer de plus en plus souvent à marcher auprès de vous en vile. L'erreur à ne surtout pas faire et de rassurer le chiot. Cela ne ferait que renforcer sa peur en le confortant dans l'idée que ce qui se passe est dangereux. Faites comme si de rien n'était, si il refuse d'avancer, il faut le tirer un peu sans vraiment le regarder. Si vraiment il n'avance pas, n'allez pas non plus lui faire mal, prenez le dans les bras sans lui parler ni trop le regarder puis continuez votre chemin.

Bonjour Madame,

La transition campagne-ville est souvent compliquée!

Je peux d'abord vous conseiller de l'habituer, de le désensibiliser au bruit et aux enfants. Les enfants ont tendance à courir, crier et être brusques. Pour habituer votre chien à cela, il faudrait le mettre en relation avec un enfant, plutôt calme. Vous pourriez permettre à un enfant de s'approcher, de lui lancer une balle. D'abord pendant 2 min puis 5 min puis 10 min...L'enfant pourrait également poser une récompense au sol, que votre chien viendrait chercher. Attention cependant à ne pas laisser l'enfant trop s'approcher, même pour une caresse car si votre chien se sent agressé il est susceptible de mordre.

Ensuite je peux vous conseiller de créer une association positive : associer ces sorties bruyantes à une récompense. Ainsi, sa perception négative du bruit devrait se transformer en une sensation agréable globale (bruit et gourmandise). Devant un engin bruyant, vous pourriez peut-être vous arrêter, à bonne distance, et lui donner des récompenses. Ensuite il s'agirait de s'approcher de plus en plus de l'engin.

En espérant vous avoir apporté quelques pistes,

Lauranne - Étudiante vétérinaire de l'École Nationale Vétérinaire d'Alfort ( EnvA ) Chargée de Mission pour ProVéto Junior Conseil, la Junior-Conseil de l'EnvA http://proveto.net/

Je te copies un message que j'avais écrit pour un autre cas.