Je vais imager un peu mieux maintenant, m'éloigner de l'abstraction par quelques exemples (ce sujet me passionne).
Bon ma chienne est une chasseuse. Donc, elle, c'est simple, rêve à quoi que ce soit, en lien avec pourchasser, attraper, etc. Pour la rendre heureuse, je ne lutte pas contre son instinct de prédation. J'apprends à l'éduquer autour de ce dernier. On doit équilibrer entre indépendance, et obéissance. Mais bon j'veux pas trop entrer dans les détails.
L'été, ce qui la rend heureuse c'est de renifler, la moitié du temps. Parfois je peux dire ce qui occupe son esprit, parfois non. Elle lit le journal. Je sais pas ce qu'elle découvre. Ça lui appartient. Mais ça la rend heureuse. Ensuite je balance des branches, elle va les chercher, etc. L'hiver ça se complique. Comment la rendre heureuse? Il n'y a presque plus de branches, la balle on la perd 5 fois sur 6 (ça vient lassant). Et là en plus, il est tombé beaucoup de pluie, suivi d'une période de gel intense. Il y a une couche de 3cm de glace par dessus toute surface enneigée :(
J'étais inquiet cette semaine. J'appréhendais le pire. Allons nous nous emmerder. Allons-nous vivoter nos marches. Et bien à ma grande surprise. Madame s'est découvert une passion pour l'excavation. Elle adore percer la couche de glace, pour creuser ensuite son trou je ne sais pourquoi.
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Et bien ça, ça semble la brancher. Alors je reste planté là ce qui fait bien mon affaire. J'adore l'observer, j'ai pas besoin de bouger (surtout sur toute cette glace). Pendant ce temps, elle se tape une séance de gym d'enfer, ça travaille tous ses muscles, c'est épuisant. Elle développe son adaptation (habituation) au froid, à la neige. Et elle VIT!!!
Donc, mon rôle n'est que de l'observer, et détecter ces/ses sources de joie. La pire connerie que je puisse faire, c'est de ne pas être sensible à ça, et sans aucune raison, mettre fin au jeu et lui demander de continuer à marcher, sans raison, alors que son coeur son intérêt sa curiosité, et donc sa vie, c'est ce bête trou.