Ta chienne aboie, tu peux détourner son attention, la rassurer en lui parlant. En faisant ça, d'une part tu gêres son stress, d'autre part tu lui montres que c'est également toi qui gêre le danger. Selon moi, c'est toi qui dois te mettre en bouclier, amorcer la conversation, serrer la main.
Donc, tu proposes toi aussi d'aller à la rencontre de ce qui fait peur au chien plutôt que fuir la situation, je ne vois donc pas à quel niveau se situe notre désaccord.
Evidemment que tu n'envoies pas le chien au devant de la menace s'il est stressé +++ (si c'est juste quelques aboiements plus interrogateurs que menaçants, pourquoi pas), tu peux très bien lui donner la possibilité d'observer la menace à distance, ou de se cacher derrière toi s'il est impressionné.
Ce que je dis seulement, c'est qu'à un moment où à un autre, si on veut que le chien soit plus zen, il faut bel et bien lui permettre d'analyser ce qu'il considère comme une menace, pour se rendre compte que ce n'en est pas une.
Et non fuir systématiquement ce qui fait aboyer son chien, comme la majorité des gens font, par honte/gêne/peur/flemme de régler le soucis.
Ce que je raconte est à mon sens d'autant plus valable chez un chiot, qui est en pleine construction de son répertoire, son dictionnaire.
Ex avec Basile, 1ere sortie en extérieur depuis qu'on l'a ramené à la maison, il a 2 mois et demi.
On se pose sur un banc dans un parc. J'ai Basile en laisse, assis sur le banc avec moi.
Un père et sa fillette en trottinette passe, à quelques mètres de nous.
Basile se met à aboyer/grogner comme une furie après la gamine. Le père et la gamine font un écart, effrayés.J'ai immédiatement demandé au père s'il était possible de montrer à mon chiot la trottinette, en expliquant qu'il n'était pas méchant, juste effrayé. Un peu interloqués ils ont quand même accepté et déposé la trottinette au sol. J'ai accompagné Basile pour qu'il puisse la sentir. Puis je l'ai accompagné voir la fillette pour qu'il ne l'associe pas à la trottinette. Puis j'ai dit à la petite de faire un peu de trottinette devant Basile, tout doucement. Celui-ci était encore un peu effrayé mais observait la scène de loin. Au bout de quelques minutes, il s'est détendu. Il n'a plus jamais eu peur de trottinettes.
Idem, Basile, 10 mois, aboie sur le camions des éboueurs. Au lieu de tracer ma route, honteuse, en tirant mon roquet en bout de laisse, je m'éloigne un tout petit peu de la "menace" pour que mon chien puisse retrouver son calme, et là, je le laisse observer le camion. Pire, on suit même sa tournée pendant quelques minutes, comme ça plus de mystère sur ce drôle d'engin. .