Les animaux que l’on rencontre le plus fréquemment dans les fermes à fourrure sont les visons et les renards. 46,5 millions de visons et plus de 3,6 millions de renards auront été tués en 2009 pour répondre à l’industrie de la fourrure. Parmi les autres animaux couramment prisonniers de ces élevages, on trouve des chiens viverrins, des chinchillas, des ragondins, des martres...
En captivité, les instincts les plus fondamentaux des animaux sauvages et leurs comportements naturels sont réprimés. Jamais ils ne connaîtront l'eau, l'herbe, la forêt. Ils sont confinés dans de petites cages en treillis métallique disposées en longues rangées dans des hangars, parfois sous de simples abris de tôle ondulée. Les cages, au plancher également grillagé, sont surélevées pour permettre la chute des excréments sur le sol. Le nettoyage est ainsi facilité et, surtout, la fourrure n'est pas souillée. Les animaux doivent s'étirer pour atteindre la nourriture déposée sur le dessus et s'hydrater à l'abreuvoir suspendu à l'extérieur. L'hiver, la langue colle au métal et il arrive....qu'elle y reste. Pour contourner ce problème, il est fréquent que des éleveurs ajoutent de l'antigel à l'eau. Les visons peuvent avoir le privilège d'un bol d'eau dans leur cage, mais ce n'est pas courant pour le renard.
Les éleveurs gardent en captivité surtout le renard et le vison, mais aussi, le lapin, le lynx, la martre, le chinchilla, l'opossum et le castor.Toutes ces fermes de «machines à fourrure» détruisent cruellement les animaux, mais aussi la Nature. Elles rejettent dans l'environnement des tonnes d'excréments et de carcasses contaminées qui polluent l'air, les sols et l'eau.
Là où ils sont gardés à plusieurs dans la même cage, des batailles éclatent facilement et on observe même, assez fréquemment, des cas de cannibalisme.