Le second point que je voulais aborder c'est la question du terrain.
Selon les lieux où on balade, la question de la poursuite des vélos prend une dimension bien différente.
SI tu te balades sur de larges chemins rectilignes, sans relief, encadrés de champs, anticiper visuellement les vélos assez à l'avance pour rappeler ton chien (et mettre éventuellement la main sur le collier) est simplissime.
Si tu balades comme moi majoritairement sur de petits chemins avec du relief, qui tournent, qui sont encadrés d'une végétation dense, qui sont croisés par d'autres petits chemins équivalents... L'anticipation est majoritairement auditive. Et régulièrement, même sans être porteur d'aucun handicap auditif, tu n'as pas le temps de rappeler ton chien avant qu'il ne croise le vélo.
C'est pour cette raison que j'ai cherché à régler le problème en renforçant l'obéissance de mon chien à distance.
Je vois beaucoup de personnes proposer des solutions qui supposent qu'au moment du croisement le chien soit à tes côtés : de le prendre au pied, de s'écarter avec lui sur le bord du chemin (faut il que le bord du chemin ne soit pas constitué que de buissons piquants haha... c'est là qu'on voit qu'on vit pas tous dans la même région lol) en l'invitant à nous suivre, etc.
Mais comment on fait quand un vélo arrive par un petit chemin de traverse, et surgit entre soi et le chien situé à une 20aine de mètres ?
Ou qu'il va tellement vite qu'on sait que si on rappelle le chien, le vélo le croisera avant que celui-ci n'ait eu le temps de revenir au pied ?
Pour l'avoir vécu plusieurs fois, il n'y avait d'ailleurs rien de pire que lorsqu'un vélo croisait Léon alors que celui-ci était en pleine course pour revenir vers moi suite à mon rappel. A 99%, il changeait de cible en cours de route et au lieu de revenir vers moi se jetait sur le vélo.
Pendant longtemps (jusqu'à ses 2 ans) mon approche principale consistait seulement à m'écarter sur le bord du chemin, chien en longe, en tournant le dos au vélo, pour lui montrer que cela n'avait aucun intérêt et permettre une "désensibilisation douce" (sans contre-conditionnement). J'étais moi même dans une approche visant à favoriser l'autonomie du chien (inspirée de l'approche "chien libre" d'André Escafre, visant à favoriser la reflexion du chien). Cela ne m'a jamais permis d'avoir un chien fiable une fois lâché, à distance, et potentiellement dans un état excité au moment du croisement. Ca aurait peut être fini par marcher si j'avais encore tenu 1 an ou 2. Mais 2 ans de longe, c'est déjà long.