Bon, il fait trop chaud et j'ai du mal à dormir. Autant en profiter !
Bonsoir Gaspé,
Ce que certains appellent le syndrome du chenil ne correspond en réalité à rien de très concret. C'est juste un terme générique, fourre-tout et très pratique pour désigner tout un tas de soi-disant troubles comportementaux sans jamais chercher la véritable origine du problème.
D'autres utilisent le terme de chien dominant pour exactement les mêmes raisons, et parfois pour les mêmes soi-disant troubles.
Si le stress occasionne effectivement des troubles de l'élimination, alors je ne comprends pas vraiment en quoi un changement de croquettes pourrait traiter le problème. Mais je reviendrai sur les croquettes plus tard.
Concernant le stress,
Le terme de stress est généralement compris comme un phénomène ayant des conséquences néfastes sur le psychisme comme sur le physique. Le stress est alors jugé comme handicapant voire incapacitant.
En réalité, c'est une réponse de l'organisme à un besoin d'adaptation face à un élément extérieur qu'on appelle stresseur. Ce stresseur va provoquer une émotion qui elle-même risque de perturber l'homéostasie (équilibre de l'organisme) du chien. Le chien va alors générer du stress pour rééquilibrer son organisme ; soit pour lui permettre d'affronter la situation dans laquelle il se trouve soit pour lui permettre de s'en échapper.
Le problème n'est donc pas vraiment le stress (ce n'est qu'une conséquence) mais ce qui a provoqué chez le chien la vive émotion qui elle-même a déclenché le stress.
Plus le chien reste en "contact" avec le stresseur, moins le chien s'apaise et plus le stress que cela va générer peut avoir un impact sur son comportement , ce qui peut effectivement provoquer des incontinences et de diarrhées d'origine psychosomatique.
Là où ça devient paradoxal, c'est que le stress participe à la fois protéger l'organisme tout en étant susceptible de le fragiliser.
En imaginant que c'est effectivement le stress qui provoque les diarrhées, il y a 2 pistes à explorer. Soit faire disparaître le stresseur, soit procéder par habituation.
Faire disparaître le stresseur, c'est supprimer le stimulus qui provoque le stress.
Si crier après un chien provoque du stress, et il suffit de ne plus lui crier dessus. Dans ce cas là, c'est assez simple. En revanche, si c'est l'environnement extérieur qui provoque le stress, il paraît inenvisageable de ne plus sortir le chien. Il faudrait donc plutôt chercher à comprendre quel est exactement cet élément extérieur (les autres individus, le bruit, certaines odeurs, la laisse, les voitures, les orages, que sais-je...) pour plutôt procéder par habituation.
L'habituation consiste au contraire à augmenter la fréquence d'apparition du stimulus (le stresseur) pour que le chien puisse peu à peu se le représenter comme quelque chose de familier et non dangereux. Mais là encore faut-il connaître le stresseur.