La marque Histoires de Bêtes, qui créé et vend des peluches faites de fourrure et de cuir animal «fabriquées en France avec amour», est depuis peu au cœur de la tourmente. En cause, son fonds de commerce jugé cruel par les défenseurs des animaux.
«Des peluches d’exception avec un supplément d’âme et de douceur», tel est le slogan d’Histoire de Bêtes, marque créée en 2014 qui commercialise – entre autre – doudous et porte-clés de luxe. Mais pourquoi fait-elle tant parler d’elle alors ? Eh bien… parce qu’elle use de fourrure naturelle de lapin (notamment de celle du silky rex), de vison, de ragondin et de cuir de mouton pour ses créations, a révélé Konbini.
Peut-on en effet réellement se vanter d’offrir «un supplément d’âme et de douceur» lorsque l’on prône l’idée de faire cadeau d’un animal mort à un enfant ? Une question qui se doit d’être posée, surtout lorsque l’on sait que le fait de dépecer un animal vivant est synonyme de grandes souffrances pour lui, comme l’a récemment prouvé l’association One Voice en filmant l’horreur derrière les élevages de lapins angora.
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1800 euros : le prix de la douleur des animaux
A l’heure où The Kooples et bien d’autres enseignes ont décidé de renoncer à cette tendance reconnue cruelle, on comprend donc aisément pourquoi le concept de cette firme française passe mal. D’autant plus qu’elle fait payer le prix fort pour ses biens : il faut compter entre 180€ et plus de 1 800€ pour pouvoir se procurer une peluche faite sur le dos de lapins et autres animaux innocents. Tarifs qu’elle justifie par l’achat de «cuirs, laines et fourrures à des entreprises françaises» qui sont ensuite assemblés à la main dans ses ateliers français. Un «engagement de qualité» selon les responsables d’Histoires de Bêtes.
Le Web s’enflamme contre la firme
La marque assume complètement son utilisation de la fourrure naturelle. «Pour tous ceux qui sont contre la fourrure, le cuir, même la laine et préfèrent se tourner vers des matières synthétiques, nous comprenons leur point de vue. Néanmoins nous ne sommes pas d'accord. L'industrie pétrochimique et notre attachement aux matières fossiles n'ont toujours pas résolu ces sujets. Nous croyons aux matières naturelles, aux petites productions locales, moins d'objet avec plus de sens», est-il justifié sur son site internet.
Mais le fait que tout soit assumé n’apaise en rien les défenseurs des causes animales. Sur Facebook, la page «Stop Histoires de Bêtes» a vu le jour… ainsi que plusieurs pétitions visant à faire stopper ce commerce qui banalise «la cruauté auprès des nouveau-nés et des enfants en bas âge», comme l’a bien rappelé Konbini.
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