Il y a six ans mon regard a rencontré celui d' un chien en piteux état dans un box de la spa à Québec. Il allait être euthanasié. Son regard était grave, profond, et noble. Il ne jappait pas, ne sautait pas comme les autres. Je lui ai promis de revenir le chercher. Je l'ai adopté. Mon premier chien. Véto, médicaments, toilettage. Je l'ai appelé Boris, pour lui donner un nom slave car il ressemblait à un berger russe. Boris s'est rétabli. Un ange de douceur, de tendresse venait d'entrer dans ma vie. Sa présence était une lumière d'amour qui éclairait ma vie. Toujours avec moi, partout. Il m'attendait au retour du boulot. On allait dans les bois chaque jour, qu'importe le temps. Boris m'a veillé quand je n'étais pas en forme. Il a vieilli, problème d'arthrose, les ballades se racourcissaient. Véto tous les mois... Câlins intenses, les yeux dans les yeux. Boris s'endormi dans bras, la semaine dernière dans une pièce impersonnelle ,une salle des urgences vétérinaires. Mon chagrin est une douleur de l'âme qui ne me quiite pas. Un immense et constant sentiment de totale vacuité. La peur de rentrer le soir à la maison pour trouver une maison sans lui, tout ces lieux qui ramènent des souvenirs, et mon épouse qui ne comprend pas vraiment mon désarroi. Perdre son chien c'est une déchirure de l'âme, une brûlure que l'on ressent dans tout son être. Au moment de son départ, je lui ai demandé d'être celui qui m'accueillera le jour où à mon tour je passerai de l'autre côté.
Vous qui partagez votre vie avec votre chien, chérissez chaque seconde de sa présence à vos côtés. La peine est immense quand ils nous quittent, mais peu importe la souffrance, pourvu qu'on les ait aimés incondionnellement.
Patrick