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Le test de l'imprinting pour le chiot

Par Éric Duchêne Rédacteur | Journaliste

mis à jour le

« L’imprinting » est un processus mental complexe qui conduit le chiot à considérer l’homme comme l’un de ses semblables et donc à rechercher le contact avec lui. Seuls les chiots ayant reçu un bon imprinting pourront devenir des chiens utiles, bien socialisés et disposés à collaborer avec l’homme.

Comprendre l'imprinting

Pour recevoir un imprinting correct, les chiots doivent être en contact permanent avec des personnes différentes : ils doivent les renifler, jouer avec elles, être pris dans leurs bras. Si cela n’est pas fait ou bien n’est fait qu’avec une seule personne, l’imprinting peut être absent ou incomplet et donner ensuite un chien adulte qui n’est pas entièrement socialisé et qui sera donc difficile à éduquer et à dresser.

Les particuliers ne connaissent généralement pas l’importance de l’imprinting (ils ne savent parfois même pas ce que cela signifie) : toutefois, la plupart du temps, le fait d’avoir une portée chez soi conduit les membres de la famille à passer beaucoup de temps avec les chiens et ce problème est résolu automatiquement, sans même avoir été soulevé.

Le risque peut se présenter en cas d’absence de famille : s’il n’y a qu’une personne seule à la maison et qu’il n’y a qu’elle qui manipule les chiots, l’imprinting risque de se focaliser sur cette seule personne et non sur l’espèce humaine, comme cela devrait être le cas. Dans un élevage, on connaît en général ce problème et on essaie de fournir un bon imprinting au chien.

Cependant, si plusieurs portées naissent en même temps et que l’éleveur est un peu débordé, il peut arriver que cet imprinting soit défectueux ou incomplet. C’est pour toutes ces raisons qu’il est vivement conseillé d’exécuter ce test dès que vous avez repéré la portée de vos rêves.

Âge : entre trente et quarante jours, si vous voulez avoir encore la possibilité d’intervenir en corrigeant d’éventuels résultats négatifs. Le test peut aussi être exécuté à cinquante ou soixante jours : les réponses obtenues sont alors dignes de foi mais elles sont définitives et ne peuvent plus être corrigées.

Lieu : étant donné le jeune âge des chiots, le test peut être exécuté dans l’élevage ou dans la maison du propriétaire de la portée (y compris dans un jardin s’il fait beau).

Durée : environ un quart d’heure.

Qui doit exécuter le test ? Une personne adulte qui n’est pas connue des chiots (vous, par exemple).

Déroulement du test
Approchez-vous de la portée en marchant tranquillement, sans parler ni faire de gestes brusques. Asseyez-vous au milieu des chiots et observez leurs réactions.

Que font les chiots ?

- Les chiots accourent aussitôt pour vous inspecter et vous renifler ; ils vous invitent à jouer et prennent des familiarités avec vous : Tous les membres de la portée ont reçu un très bon imprinting : vous pouvez acheter sans hésitation l’un des chiots en étant certain qu’il sera pour vous un compagnon et même un ami.

- Les chiots tournent autour de vous d’un air intéressé mais ils se maintiennent à une distance de sécurité ; certains d’entre eux montrent un début de réaction agressive (grondement, aboiement). Au bout de quelques minutes, les plus téméraires d’entre eux commencent à s’approcher et rapidement tous les chiots prennent des familiarités avec vous : L’imprinting est encore incomplet : il peut s’agir d’un léger retard pris par l’éleveur dans l’instauration d’un rapport avec ses chiots, ou de sujets qui ont besoin de plus de temps. C’est peut-être aussi un imprinting focalisé sur une seule personne. Il faut alors exécuter une contre-épreuve en recommençant ce test une semaine plus tard environ : si le comportement des chiots est plus amical, il n’y a aucun problème. Si les chiots ont toujours les mêmes réactions, demandez à l’éleveur de prendre votre place au milieu d’eux : s’ils montrent alors des réactions identiques au cas ci-dessus, vous avez affaire à un imprinting focalisé sur une seule personne. Demandez à l’éleveur ce qu’il a l’intention de faire au cours des prochains jours : s’il n’a pas la possibilité de faire connaître d’autres personnes aux chiots, leur socialisation risque d’être incomplète. Si vous voulez vraiment un sujet de cette portée, vous pouvez encore vous entendre avec l’éleveur et revenir voir les chiots avec un ami ou un parent la semaine suivante. Faites-vous renifler par les chiots, touchez-les et jouez avec eux pendant une petite demi-heure par jour : cela peut être suffisant pour mener l’imprinting à son terme.

- Les chiots courent se cacher dans un coin, visiblement effrayés par la présence humaine : Les chiots manquent totalement d’imprinting : c’est une situation dangereuse parce qu’elle est irréversible une fois qu’ils ont dépassé l’âge de huit semaines. Ces chiots deviendront irrémédiablement des chiens « sauvages » et craignant l’homme, difficiles à éduquer et impossibles à dresser. À trente-cinq ou quarante jours, on peut encore sauver la situation : je vous conseille de parler avec l’éleveur, de lui demander ce qu’il pense faire à ce sujet et de faire votre choix en fonction de ses réponses. Un chiot dénué d’imprinting ne doit absolument pas être acheté. Toutefois, si vous avez encore le temps pour y remédier, vous pouvez vous en occuper personnellement, avec l’aide d’amis, comme nous l’avons vu dans le précédent (naturellement, si l’éleveur est d’accord). Cela nécessite évidemment une certaine disponibilité de votre part.

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