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chien qui perd ses poils

Mue du chien : comment gérer la perte de poils du chien à l'automne et au printemps ?

Par Stéphane Tardif Vétérinaire

mis à jour le

Pourquoi le chien perd-il ses poils ? Comment savoir si c’est la mue, ou un problème cutané ? Comment limiter la perte de poils du chien à l'automne, au printemps et pendant le reste de l'année ? Toutes les réponses ci-dessous !

La période de mue est souvent l’occasion d’entrer en guerre contre les poils : beaucoup témoignent de la quantité astronomique que leur animal peut perdre !

La mue du chien à l'automne ou au printemps est un phénomène tout à fait naturel chez nos compagnons poilus. Ce phénomène est saisonnier, mais il peut être plus ou moins visible chez l’animal, suivant la race, les conditions de vie, etc. Voici quelques astuces pour bien traverser la période de perte de poils du chien à l'automne.

Pourquoi les chiens perdent-ils leurs poils à l'automne ?

La mue, ou la perte de poils du chien à l'automne ou au printemps, correspond au moment où l’animal change de pelage, pour s’adapter soit à l’hiver avec un pelage plus dense, soit au contraire à l’été, avec des pertes de poils.

Ce phénomène est très inégal suivant les animaux : en fonction de leur exposition aux températures extérieures, et à la lumière du jour, la mue peut être plus ou moins intense. Tandis qu’un animal qui vit en intérieur, avec une température constante toute l’année, verra ses poils tomber toute l’année.

L’origine raciale a également un impact, il y a de nombreuses races de chiens rustiques dont le poil a tendance à muer systématiquement (comme les chiens nordiques). Ce n’est pas la longueur du poil qui importe, mais la vitesse à laquelle le poil se renouvelle : un cycle de croissance court oriente plutôt vers des mues saisonnières, tandis qu’un cycle long fera perdre des poils tout le long de l’année.

Comment reconnaître une chute de poils excessive chez le chien ?

Il peut y avoir de nombreux motifs de perte de poils, autre que la mue saisonnière, et il ne faut pas mélanger les cas. C'est un cas où l’adage « un train peut en cacher un autre » se vérifie particulièrement !

Les signes d’alerte sont l’apparition de zones sans poil, ou avec un pelage moins dense, des poils cassés : la mue ne provoque pas une diminution de la densité du pelage. On parle d’alopécie quand des plages sans poil apparaissent suite à des pertes de poils localisées chez le chien, et c’est un symptôme clinique.

Un autre signe qui peut être associé est le grattage : des démangeaisons peuvent être la cause des pertes de poils. On retrouvera souvent aussi des lésions sur la peau.

La meilleure solution reste de consulter un vétérinaire, car un examen de la peau soigné est souvent nécessaire, ainsi qu’un questionnaire assez complet sur le mode de vie du chien, et notamment son alimentation. Il peut même y avoir besoin d'analyses complémentaires dans certains cas.

Comment limiter la perte de poils du chien pendant la mue ?

Concrètement, il n’y a rien à faire pour endiguer le phénomène naturel qu'est la mue saisonnière du chien. Par contre, il est naturellement possible de toiletter son animal, pour éviter de retrouver ces poils dans le salon, on dans son estomac (par toilettage).

La solution est simple, mais demande de la persévérance : un brossage régulier du pelage retire les poils morts, et évite de les distribuer partout dans l’environnement de l’animal. C'est un geste essentiel pendant la période de l'automne où votre chien perd beaucoup de poils !

Le type de brosse à utiliser dépend du pelage, et de l’animal. Attention à ne pas utiliser de brosses trop dures, qui pourraient léser la peau. Mais il faut veiller à bien démêler les nœuds. Le choix est vaste parmi tous les types de peignes et de brosses qui existent.

Les brosses-gants sont pratiques car elles permettent d’utiliser toute la paume de la main, en caressant l’animal, pour retirer les poils, ce qui rend le contact assez positif.

D’une manière générale, il faut faire de ce rituel de brossage un moment positif. Ce n’est pas trop compliqué avec le chien, qui se révèle souvent demandeur de contacts et papouilles en tout genre, mais il existe des exceptions !

Une bonne méthode consiste alors à profiter des moments gamelles pour lui donner quelques coups de brosse. Cela ne va pas mettre fin à la perte de poils du chien pendant l'automne, mais cela a tout de même de l'importance pour l'animal.

J’ai mentionné une qualité importante pour ces brossages, je vais insister dessus : la persévérance. Tous les propriétaires témoignent d’une seule voix : « oui mais après 10 minutes à le brosser, il y en a toujours autant qui tombent ! ».

Et rassurez-vous, c’est parfaitement normal ! Ce qu’il faut avoir en tête, c’est que tout ce que vous avez récupéré sur la brosse, ce n’est pas dans le salon ou dans son estomac !

Il est parfaitement normal de ne pas avoir la sensation de limiter la mue par les brossages. Ce qu’on limite avec cette méthode, concrètement, c’est le ménage dans la maison ! Et accessoirement, les problèmes de transit due aux pelotes de poils.

Quels sont les facteurs qui influencent la mue du chien à l'automne ?

Nous l’avons vu plus haut, le premier facteur est l’animal lui-même : il y a des pelages plus ou moins propices à la mue. La génétique a donc un rôle a jouer dans l'entretien du pelage.

Ensuite, l’exposition à des conditions externes influence énormément : on sait que la température et la durée des journées (photopériode) ont une influence sur la mue.

Un animal qui vit dans un environnement avec température constante et lumière artificielle verra son pelage muer toute l’année, de manière continue. Tandis qu’un chien qui passe la plupart de son temps à l’extérieur aura un cycle de mue saisonnier plus marqué.

L’alimentation est également un facteur qui peut jouer sur la qualité du pelage et le renouvellement des poils.

De nombreux oligoéléments, présents normalement dans son alimentation, ont un rôle dans la qualité et l’entretien du poil : oméga 3 et 6 (acide gras essentiels), vitamines (surtout la série des B), ions minéraux… Une alimentation pauvre ou déséquilibrée verra l’animal avec un pelage terne, sec, moins dense, et un renouvellement du poil moins efficace.

Enfin, le stress et la maladie peuvent venir influencer la perte de poils du chien. Des facteurs hormonaux peuvent intervenir également, comme les hormones sexuelles, qui ont une influence sur la croissance du poil.

 

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