La maltraitance animale ne date malheureusement pas d’hier ! Mais pour Jacques-Charles Fombonne, le président de la Société Protectrice des Animaux et invité sur le plateau de RMC hier, les réseaux sociaux tiennent un rôle facilitateur dans les cas de maltraitance animale.
Difficile de savoir si les réseaux sociaux favorisent la maltraitance animale, ou s’ils ne font pas tout simplement partie des nombreux medias qui exacerbent des problèmes préexistants. Dans tous les cas, il est indéniable que ces outils digitaux permettent à tout un chacun d’aller à la course aux mentions « J’aime » et aux vues de vidéos les unes les plus choquantes que les autres. Est-ce une raison suffisante pour inciter des individus malveillants à s’attaquer aux animaux ? Peut-être bien.
M. Jacques-Charles Fombonne a profité de son passage sur le plateau de RMC pour attirer l’attention sur les condamnations trop rares et souvent trop clémentes des malfaiteurs coupables de maltraitance animale. Le président de la SPA a affirmé que l’association a reçu 10 000 signalements de maltraitance en 2018, et s’est engagée en partie civile dans 360 procès. Les cas de maltraitance sont si nombreux que la SPA emploie 700 enquêteurs à temps plein sur le terrain pour aider à extraire un maximum d’animaux de situations intenables.
Pour le président de la SPA, la réduction des cas de maltraitance passera par une meilleure éducation sur la sensibilité des animaux. Aujourd’hui, l’association intervient dans certaines écoles françaises pour expliquer aux enfants que les animaux ne sont pas des jouets et ressentent bel et bien la douleur. Selon M. Jacques-Charles Fombonne, les peines pénales devraient aussi être simplifiées dans le cas de maltraitances animales avérées.
A lire aussi : Niort : 15 mois de prison pour avoir battu son chien à mort