Elle en avait assez d’être le témoin de tant de souffrance. Opposée à plusieurs expériences menées sur des souris, cette employée d’un grand laboratoire public, spécialisé dans la lutte contre le cancer, a choisi de ne plus se taire. En caméra cachée, elle a filmé des scènes de son quotidien d’animalière, et a transmis les séquences à l’association Animal Testing.
Attention, ces images peuvent heurter votre sensibilité :
Une situation contraire à la réglementation ?
On y voit des souris souffrant d’énormes tumeurs, d’autres vidées de leur sang, aveugles ou euthanasiées par dislocation cervicale (on tire sur la tête et la queue en même temps) ou gazées au CO2 (ce qui ne fonctionne pas toujours).
Des animaux en grande souffrance, en dépit de la réglementation européenne des 3R selon laquelle il faut Remplacer l’expérimentation animale aussi que faire se peut, Réduire le nombre d’animaux utilisés par la science, et Raffiner pour limiter la souffrance. Pourtant, dans ce laboratoire, les souris meurent souvent de leurs souffrances dans l’indifférence générale. « Notre lanceuse d’alerte raconte les pressions en interne et hiérarchique pour éviter de compliquer la validation des protocoles », explique Animal Testing. « Ça nous détruit », avoue l’employée.
A la suite de la diffusion de cette vidéo, Brigitte Bardot a écrit une lettre ouverte à Frédérique Vidal, la ministre de la Recherche. Elle réclame que la France sorte de « cette impasse honteuse qu’est l’expérimentation animale ». C’est également la volonté d’Animal Testing : l’association demande à l’Assemblée nationale une commission d’enquête sur l’expérimentation animale.
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