Ces docteurs animaliers se portent en effet volontaires pour intégrer la réserve sanitaire et relayer le personnel soignant face à l'épidémie de coronavirus. Ces derniers pourront donc être contactés par l'Agence régionale de santé si nécessaire comme le rapporte BFM TV.
A l'instar de la grippe aviaire H5N1 "les vétérinaires ont toujours été en première ligne lors d'épidémies animales", souligne Jean-François Rubin, vétérinaire et président du Conseil régional de l'Ordre Grand Est. Enfin, rappelle-t-il "les gestes barrière pour nous, ça fait partie de notre formation, c'est au quotidien".
Un renfort humain et du matériel
Néanmoins, les vétérinaires n'envisagent nullement de remplacer les médecins pour traiter les personnes atteintes du coronavirus, simplement de faire office de renfort : "Il y a besoin d'oreilles, d'yeux, nous pouvons participer au triage ou encore faire de la régulation téléphonique", détaille Jean-François Rubin.
Les vétérinaires ont d'ailleurs déjà partagé beaucoup de leurs équipements - masques, respirateurs, etc. - aux hôpitaux (matériel initialement prévu pour la médecine humaine) et proposent de mettre à disposition leurs laboratoires d’analyses vétérinaires pour aider à dépister le virus. Le hic, en France, "un laboratoire vétérinaire n'a pas le droit de faire des tests quand c'est un produit d'origine humaine", note Jeanne Brugère-Picoux de l'Académie nationale de médecine, plaidant pour la suppression (urgente en l'occurrence) de ces barrières médicales.
Pour l'heure, les vétérinaires doivent, comme tout un chacun, respecter et faire respecter les consignes de confinement en n'acceptant que les consultations d'urgence ou indispensables.
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