«Bonjour, je suis Stéphane Granet et voici Balzac.» C’est sur ces mots que le quadragénaire s’est présenté il y a quelques mois au casting des Gueules d’Anges, scotchant tout le monde. Et pour cause, lorsqu’ils l’ont vu arriver pour participer au projet de spot devant permettre de réhabiliter l’image des chiens catégorisés, ils s’attendaient plus à un «je fais de la sécurité avec mon chien» qu’autre chose. Leurs apparences de «nounours» ont en effet joué un tour au jury qui était loin de s’imaginer qu’en fait, l’homme et son Rottweiler… dansaient ensemble !
Oui, c’est bien eux, enchaînant les pas sur le pont des Arts, juste au pied de Notre-Dame de Paris.
-7387.jpg)
D’abord adopté pour être chien de sécurité, sa voie a changé lorsque l’entreprise de Stéphane a décidé de mettre un terme au travail des maîtres-chiens. «J’ai donc cessé de l’entraîner à la garde puis on est parti sur d’autres disciplines plus ludiques, moins sécuritaire», a confié le maître à notre rédaction. Ensemble, ils ont fait de l’Agility puis… de l’obérythmée !
«Faire de l’obérythmée avec un Rottweiler ça surprend toujours car les gens ne s’attendent pas à voir ce genre de chien sur ce genre de discipline», a-t-il en effet livré. Pourtant, «génétiquement programmé pour le travail» et à l’écoute, cette race apprend vite et serait d’après lui «beaucoup plus simple à éduquer.» De plus, la pratique de ce sport a été bénéfique pour le duo : si elle permet en effet à Stéphane de redorer de son mieux le blason de la race, elle a aussi accru de façon non négligeable leur complicité.
«Depuis que je pratique l’obérythmée, je ne dis plus aux gens ‘’n’ayez pas peur de mon chien’’ lorsqu’ils nous regardent de travers dans la rue mais j’essaye plutôt de faire une figure ou deux avec Balzac et en général, leur regard change. […] C’est tout bête deux figures avec son chien mais souvent, ça permet d’établir un dialogue», a-t-il par ailleurs témoigné.
«On dit qu’il ne faut pas catégoriser les gens mais on catégorise les animaux», regrette-t-il expliquant que tous peuvent être dangereux. «Vous pouvez avoir n’importe quelle race de chien : à partir du moment où vous vous en occupez, vous en aurez un gentil alors que si vous le laissez seul au fond du jardin attacher à une chaîne ça deviendra un fou furieux. C’est schématique mais c’est l’idée. Un chien pour lequel on s’investit vous le rend et c’est génial. La preuve, aujourd’hui, alors que Balzac est âgé de 9 ans, j’arrive encore à lui apprendre des tours…»



Photographe, il prend régulièrement son toutou en photos en le faisant réaliser des figures auprès de monuments. Et l’un des clichés dont il est le plus fier, c’est celui-ci :

«J’ai vu passer au loin un convoi de CRS mobiles. Après s’être arrêté, on a discuté puis ils m’ont permis de les photographier avec Balzac faisant le beau à leurs pieds. Et juste derrière eux, sur les hauteurs, on peut apercevoir Fourvière», a-t-il expliqué.
C’est donc avec beaucoup d’amour, de passion et d’originalité que Stéphane lutte, à sa façon, contre les stéréotypes dont sont victimes les chiens dits «dangereux».
A lire sur le même thème : Le vrai visage des chiens «dangereux» enfin dévoilé dans une vidéo TRES poignante !