Mardi, le 10 septembre, la Roumanie a adopté une loi autorisant l'euthanasie des chiens errants. Une décision adoptée pour assurer la sécurité des citoyens, une semaine après la mort d'un enfant mordu par des canidés à Bucarest.
Le petit garçon âgé de 4 ans a été attaqué par 5 chiens qui erraient autour d'un parc.
Des dizaines de milliers de chiens errants
Il s'agit d'un véritable fléau en Roumanie. Le nombre de chiens errants est estimé entre 40 000 et 60 000 à Bucarest, rapporte l'AFP.
Et ce problème n'est pas récent. C'est dans les années 1980 qu'il a commencé, lorsque le dictateur Ceausescu a décidé de remplacer les maisons par des barres d'immeubles.
Nombre de propriétaires de chiens dont les maisons ont été détruites ont alors abandonné leurs chiens, faute de place pour les accueillir.
Le pays divisé
Bien sûr, la loi adoptée cette semaine a divisé le pays. Les amoureux et défenseurs des animaux y étaient fermement opposés, prônant la stérilisation de ces chiens errants, et leur placement en refuge en vue d'une adoption.
Mais toute une partie de la population, effrayée, attendait depuis longtemps cette décision.
La loi autorise l'euthanasie des chiens si 14 jours après leur capture ils n'ont pas été réclamés par leurs propriétaires. Elle doit encore être promulguée par le président roumain, Traian Basescu, qui est favorable à ce projet.
"Une loi scandaleuse et injuste"
Depuis la France, Brigitte Bardot a réagi à l'adoption de cette loi, contre laquelle elle s'est battue ces dernières semaines. "Il serait scandaleux, injuste, de condamner à mort tous les chiens innocents pour un accident isolé, dont on ignore toujours les circonstances réelle" s'insurge la fervente défenseure des animaux, qui ne compte pas baisser les bras.
"Partout dans le monde les campagnes de stérilisation ont fait leurs preuves, mais la Roumanie fait exception, les chiens y sont tués par milliers puis les survivants se reproduisent et les tueries se répètent à l’infini. La loi tout juste votée au Parlement peut encore être attaquée avant sa promulgation, la Fondation Brigitte Bardot va donc étudier les recours possibles au niveau national et européen car ce texte arbitraire menace tous les chiens de Roumanie et ne règle rien à long terme" annonce-t-elle.