Pour lutter contre les déjections canines non ramassées, Robert Ménard souhaite ficher les chiens de sa commune via des prélèvements ADN. Concrètement, cela implique la mise en place d’un fichier de l’ADN de tous les chiens de Béziers. Lorsqu’une crotte de chien sera trouvée sur un trottoir, il sera possible d’effectuer des prélèvements. Analysés en laboratoire, les échantillons pourront être comparés au fichier ADN des chiens, ce qui permettra de remonter jusqu’à leurs propriétaires… pour les verbaliser.
Un arrêté légal mais disproportionné
Le tribunal administratif de Montpellier avait suspendu en première instance cet arrêt municipal. Mais le 30 novembre, la cour administrative d’appel a estimé que l’arrêté s’inscrit « dans le cadre des pouvoirs de police » du maire.
Légale, la décision pourra donc être mise en application sous réserve de quelques retouches : jugé « disproportionné au regard des exigences de la sécurité et de la salubrité publiques », l’arrêté devra être revu par Robert Ménard. La municipalité a fait savoir sa volonté de prendre contact « avec les services de la préfecture », pour élaborer « ensemble un dispositif répondant aux prescriptions du juge tout en permettant la mise en place d’un système indispensable à la lutte contre les déjections, les morsures et les abandons de chiens ».
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