Arrivée en France il y a un mois et demi, j’en vois déjà de toutes les couleurs… Paris, c’est bien sympa, mais on ne m’avait pas dit que je devrais subir les aléas de la météo. Moi qui ai été trouvée dans une forêt près de Sotchi, en Russie, qui ai connu la pluie, le froid et la boue, je ne pensais pas qu’en France, il ferait… un temps de chien !
Il faut dire que depuis mon arrivée, la météo ne m’a pas épargnée : après des journées caniculaires en juin où il faisait tellement chaud que j’avais tout le temps soif, voilà qu’il se met à pleuvoir des cordes. Ce n’est pas pour faciliter la vie d’Anaïs, ma famille d’accueil et future maîtresse (elle m’a presque officiellement adoptée !), qui a les pires difficultés à m’apprendre à faire mes besoins dehors.
Aller dehors par ce temps de chien ? Vous n’y pensez pas…
Malgré mes 7 ou 8 mois (personne ne sait précisément quel âge j’ai), je ne suis pas tout à fait propre, mais je n’ai pas honte de le dire ! Je ne fais pipi dehors que lorsque je suis en liberté, du coup, je me retiens jusqu’à ce que j’arrive dans le jardin de ma maîtresse ou bien dans la cour de Wamiz. En laisse, je suis trop stressée pour « me lâcher ».
Alors non seulement j’ai du mal à me mettre à l’aise dehors, mais en plus, s’il pleut, oubliez tout de suite de me faire sortir. Comment ? Moi, aller dehors sous une pluie diluvienne ? Vous rêvez, mes amis. J’ai quitté les intempéries russes, ce n’est pas pour les retrouver ici ! Non, non, n’y pensez pas, je préfère faire la carpette ! Oh, Anaïs, tu peux bien me porter si tu veux, me tirer par le collier pour me mettre dehors, m’attirer avec des friandises… ça n’y changera rien !
C’est vrai, j’avoue que j’ai un peu trop pris goût au confort. Et ce temps à ne pas mettre une patte dehors ne me plaît pas du tout. D’autant que le week-end dernier, Anaïs a entrepris me donner un bain. Il faut dire que j’étais un peu crasseuse. Mais si j’avais su qu’il ferait une pluie diluvienne le lendemain, je ne me serais pas laissée faire si facilement ! Car à peine lavée, voilà qu’il a fallu que je traverse Paris dans la gadoue et sous une pluie battante pour aller travailler chez Wamiz. Non, mais j’vous jure, quelle vie de chien !
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Malinka
