Elle démembre et brûle ses chiens… et reçoit une amende de 350€

Une punition dérisoire par rapport à la gravité du crime.
A l’été 2018, les équipes bénévoles de la SPA, aux côtés de la police, ont découvert une scène horrible dans le 12ème arrondissement de Marseille. Des chiens enfermés dans des cages, plusieurs chats entourés de leurs excréments, un hérisson affamé – qui devait être l’animal de compagnie d’un enfant - et deux cadavres de chiens qui avaient été congelés puis brûlés.
Des découvertes horrifiantes
On a notamment retrouvé un Rottweiler qui ne pesait plus que 7 kilos. Et pour cause : les animaux encore vivants n’avaient ni eau ni nourriture, alors que l’occupante des lieux disait gérer une association de protection animale.
La jeune femme a reconnu avoir congelé les cadavres des deux chiens avant de les décongeler pour les démembrer et les brûler dans sa cheminée pour ne pas avoir à payer leurs crémations et « faire partir leur âme ». Les cadavres à moitié brûlés ont ensuite été jetés dans une benne.
L’enquête de la SPA Marseille laisse penser que la vérité est encore pire que ça :
« Les chiens ont été tués, brûlés, démembrés avant d'être dissimulés. De ce que l'on sait, ce couple a monté une association de protection des animaux et beaucoup de chiens et de chats ont transité par chez eux, selon Xavier Bonnard, le président de l'association à Marseille. On cherche maintenant à savoir combien ont connu le même sort. On peut d'ailleurs se demander si ceux qu'on a retrouvés et pris en charge n'étaient pas destinés, à leur tour, à finir bientôt dans la cheminée familiale. C'est la première fois que nous sommes confrontés à une telle barbarie. Nous avons déposé plainte et nous ne lâcherons pas. »
Une punition trop légère
Mercredi dernier, cette femme a été jugée pour « actes de cruauté envers les animaux ». Elle avait été interpelée et placée en garde à vue au moment des faits, et avait accusé son ex-compagnon de ne pas avoir « nourri les bêtes en son absence comme il s’y était engagé ». L’homme a également été placé en garde à vue et a nié les faits.
Malheureusement, le procureur a seulement requis une amende de 350€ contre l’auteure de ces actes de cruauté. Le jugement sera rendu en septembre, mais la SPA ainsi que d’autres associations de protection animale comptent déjà faire appel.
« Ces réquisitions sont absolument nulles, déplore Xavier Bonnard. On va essayer de faire renvoyer le procès en correctionnelle pour qu’elle puisse être condamnée à de la prison, et pas à une simple amende. »
Espérons que cet appel porte ses fruits.
A lire aussi : La SPA de Gennevilliers s’engage contre les abandons avec une vidéo pas comme les autres
Plus d'actus sur les chiens :
Un homme arrêté pour avoir frappé et traîné son chien derrière sa trottinette
Des enfants se mobilisent pour faire adopter les chiens d’un refuge
Il tue son chiot, frappe sa compagne et des agents de police : il est condamné à quatre ans de prison ferme
Le chien saute dans l'eau d'un lac lors d'une promenade : 15 minutes plus tard, un atroce cauchemar commence