Une condamnation absurde pour la propriétaire d'un chien aboyeur ?

A Maisons-Alfort (Val-de-Marne), une femme a été condamnée à une peine plutôt rare pour trouble de voisinage. Son chien, laissé souvent seul sur le balcon, ne cessait d’aboyer…
Les propriétaires d’un appartement situé au sixième étage d’un immeuble se plaignaient des nuisances sonores provoquées par les aboiements intempestifs du chien de leur voisine. Régulièrement laissé sur le balcon, il poussait « des hurlements à la mort quotidiens, incessants et dérangeants », relate le Parisien. Travaillant parfois de chez eux, les propriétaires ne supportaient plus ces dérangements. Six autres témoignages concordants confirment que les aboiements de l’animal duraient entre une et trois heures.
Après une dure bataille juridique, ils ont finalement obtenu gain de cause : leur voisine, une locataire résidant juste au-dessus de chez eux, a été condamnée par le tribunal d’instance de Charenton à leur verser 2 000 euros pour « préjudice de jouissance » et 500 euros pour « préjudice moral ».
Et si la justice s’interrogeait sur le bien-être du chien ?
Mais surtout, elle a l’obligation de « faire cesser ce trouble par l’éloignement de son chien ou, à défaut, par le port d’un collier anti-aboiements ». Même si les nuisances sonores engendrées par ce chien sont certainement pénibles pour le voisinage, il est déplorable que la justice ne s’interroge pas une minute sur ses conditions de vie : que fait-il sur ce balcon ? Pourquoi y est-il enfermé ? Est-il au moins suffisamment sorti et bien traité ?
Plutôt que d’obliger sa maîtresse à déménager, à s’en séparer ou bien à utiliser un outil coercitif pour l’empêcher d’aboyer, le tribunal aurait pu la « condamner » à consulter un éducateur ou comportementaliste canin…
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